
Les allergies saisonnières affectent un grand nombre de personnes et sont appelées à augmenter avec les changements climatiques. «Des solutions existent, mais le manque de données fiables empêche leur mise en place, affirme le professeur du Département des sciences biologiques Alain Paquette. Voilà pourquoi nous sommes actuellement à la recherche de participants de plus de 18 ans habitant, travaillant ou étudiant sur l’île de Montréal et ayant des allergies aux pollens pour une enquête qui sera menée ce printemps et cet été.»
Les participants à cette étude, réalisée en partenariat avec l’INSPQ, le MSSS, le CRSNG, Santé Canada et l’Université de Sherbrooke, devront répondre régulièrement à des sondages sous forme de questionnaires à choix multiples sur le site web du PaqLab, le laboratoire d’Alain Paquette. «Nous partagerons les résultats de notre étude et nous attribuerons un prix de 200 dollars lors d’un tirage au sort parmi tous les participants éligibles, c’est-à-dire ceux qui auront rempli tous les questionnaires», précise le professeur.
L’exposition aux pollens allergènes est un facteur de risque pour les allergies respiratoires et une grande source de préoccupation pour la santé publique, rappelle Alain Paquette. «Les pollens proviennent des arbres, des graminées et des herbes et leurs espèces et concentrations varient dans l’espace et dans le temps. La surveillance du pollen est un outil important pour la recherche et les soins de santé mais nous en savons peu sur la façon dont les niveaux de pollen varient dans les villes et si cette variation affecte le développement ou l’exacerbation des réactions allergiques.»
Le projet qui s’amorce fait partie d’une vaste étude d’échantillonnage, d’identification et de modélisation des pollens urbains. «Dans cette partie de l’étude, nous nous intéressons à l’effet des pollens sur les allergies saisonnières, afin de mieux pouvoir les prédire dans le futur et d’aider les personnes allergiques à mieux gérer leur exposition aux pollens», explique le professeur.
Outre Alain Paquette, les chercheurs et chercheuses impliqués dans cette étude sont Isabelle Laforest-Lapointe (Ph.D. biologie, 2017), professeure adjointe à l’Université de Sherbrooke, Éric Lavigne, épidémiologiste principal à Santé Canada, Marie-Jo Ouimet, médecin-conseil à l’INSPQ, Rita Sousa Silva, stagiaire postdoctorale à l’Université de Freiburg, et la doctorante en biologie Sarah Tardif.