Voir plus
Voir moins

Acfas: 100 ans de patrimoine scientifique

Les archives de l’Acfas conservées à l’UQAM et à BAnQ sont inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada.

16 juin 2022 à 13 h 01

L’UQAM, Bibliothèque et Archives nationales du Québec ((BAnQ) et la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO) annoncent que les archives de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), née il y a près de 100 ans, ont été inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada. L’annonce a été faite le 15 juin par Roda Muse, secrétaire générale de la CCUNESCO, lors d’un événement sur le patrimoine scientifique.

Créé en 2017 et géré par la CCUNESCO, le Registre de la Mémoire du monde du Canada fait la promotion de la vaste diversité du patrimoine documentaire au pays, qu’il soit scientifique, artistique, culturel, économique ou politique, et le rend accessible aux chercheuses et chercheurs, aux étudiantes et étudiants, et au grand public.

L’Acfas a été fondée en 1923 par un groupe de représentants de sociétés scientifiques de Montréal, dont le frère Marie-Victorin. Son histoire est celle d’une association francophone et de sa communauté de chercheurs et chercheuses, qui ont contribué à l’avancement de la société canadienne et partagé les enjeux qui la préoccupent. C’est aussi l’histoire d’un secteur d’activités, celui de l’enseignement supérieur et de la recherche en français au Québec et au Canada.

Plonger dans l’histoire des sciences

Parcourir les archives de l’Acfas conservées au Service des archives et de gestion des documents (SAGD) de l’UQAM ainsi que les publications imprimées et numériques dans les collections détenues par BAnQ – deux corpus qui s’étendent de 1923 à 2019 – permet de plonger dans l’histoire des sciences en français au Canada et de suivre l’évolution de la société à travers le prisme de l’avancement des connaissances dans tous les champs disciplinaires.

«C’est une immense fierté pour l’Acfas de voir ses archives inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada, alors que l’Association vient de lancer les festivités entourant son centenaire en mai dernier, déclare Jean-Pierre Perreault, président de l’Acfas. Ses archives documentent en effet une période cruciale pour l’émergence d’un milieu scientifique francophone au Canada et permettent de retracer les grands débats des 100 dernières années. Reconnaître ce patrimoine permet de mettre en lumière la contribution majeure de la communauté de la recherche à l’avancement des savoirs et au développement de nos sociétés.»

«Quelle magnifique initiative!, s’exclame la rectrice Magda Fusaro. Célébrer le centenaire de l’Acfas en démontrant l’apport inestimable de l’UQAM à la valorisation et à la diffusion du savoir scientifique et culturel en français démontre le rôle clé assumé par notre institution. Je me réjouis tout autant des partenariats avec l’Acfas et BAnQ, qui travaillent de concert avec l’UQAM à la reconnaissance de nos fonds d’archives, de véritables trésors pour la société québécoise.»

Le fonds d’archives de l’Acfas a été acquis par l’UQAM en 1981, au même moment que d’autres fonds importants pour l’histoire des sciences, comme ceux des Cercles des jeunes naturalistes, de la Société de biologie de Montréal et de la Société canadienne d’histoire naturelle, et celui de Pierre Dansereau, père de l’écologie au Québec, qui a donné son nom au Complexe des sciences de l’UQAM.

Pour Marie Grégoire, présidente-directrice générale de BAnQ, cette reconnaissance de la CCUNESCO confirme que les publications de l’Acfas constituent un ensemble d’une valeur inestimable. «En assurant la découvrabilité de ces milliers de documents sur le web grâce à BAnQ numérique, nous favorisons la recherche scientifique et nous souhaitons susciter le dialogue et la réflexion sociale, des éléments essentiels à une société apprenante.»

«L’inscription des archives de l’Acfas au Registre de la Mémoire du monde du Canada est la reconnaissance du rôle crucial qu’a joué cette organisation dans la diffusion des savoirs scientifiques en français au fil du dernier siècle, au Québec, mais aussi dans toute la Francophonie canadienne, souligne Roda Muse. Nous saluons les efforts de l’UQAM, de BAnQ et de l’Acfas pour la numérisation de ce patrimoine documentaire exceptionnel. Ces institutions assurent ainsi un accès libre et sans frontières à des histoires et connaissances essentielles pour les générations futures.»