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Nouveaux profils en médias numériques

Le baccalauréat de la Faculté de communication propose des spécialisations en jeux vidéo, en médias et en intelligence artificielle.

Par Jean-François Ducharme

19 janvier 2021 à 15 h 01

Mis à jour le 22 janvier 2024 à 11 h 18

Ce baccalauréat est le seul programme de premier cycle au Québec qui propose une réflexion théorique sur les impacts des technologies numériques de communication. Photo: Getty Images

Le baccalauréat en communication (médias numériques) fait peau neuve. À compter de l’automne 2021, trois profils seront offerts: jeux vidéo, médias numériques et intelligence artificielle. Le nom de la spécialisation sera indiqué sur le diplôme.

Bien que le programme soit relativement jeune – il a été créé à l’automne 2013 –les réflexions entourant ces modifications ont commencé il y a plusieurs années déjà. «Nous évoluons dans un secteur où les changements sont très rapides, mentionne André Mondoux, directeur du programme et professeur à l’École des médias. L’émergence du Big Data, de la baladodiffusion et des algorithmes, entre autres, nous a forcés à revoir l’identité du programme.»

André Mondoux a mené la refonte du baccalauréat en compagnie de ses collègues Marc Ménard, Maxime Ouellet, Maude Bonenfant, Mazel Bidaoui et Eveline Le Calvez. «Les étudiantes et étudiants du programme ont également été parties prenantes de ces modifications.»

Réflexion critique

Ce baccalauréat est le seul programme de premier cycle au Québec qui propose une réflexion théorique sur les impacts des technologies numériques de communication. Il vise à former des spécialistes en gestion des communications numériques, qui acquerront une vision globale du phénomène et de ses enjeux. Les diplômées et diplômés deviendront des personnes-ressources capables de développer des stratégies numériques respectueuses des enjeux citoyens, et oeuvreront au sein d’entreprises ou d’organismes de réglementation et de soutien.

Environ le quart des finissantes et finissants poursuivent leurs études à la maîtrise. «En troisième année, plusieurs suivent des cours qui comptent à la fois au bac et à la maîtrise et bénéficient d’un encadrement pour faire des demandes de bourses, souligne André Mondoux. Nous avons aussi un programme de jumelage avec des étudiantes et étudiants au doctorat, ce qui crée une véritable communauté de recherche.»

Nouveaux cours

Les deux premières années du baccalauréat sont constituées de cours communs aux trois profils. Le cursus a été enrichi de plusieurs nouveaux cours qui portent, entre autres, sur le langage algorithmique, sur les pratiques rédactionnelles en contexte numérique et sur les données, la sécurité et la vie privée.

La spécialisation s’effectuera à la troisième année, avec sept cours propres à chaque profil. Les cours de la spécialisation Jeux vidéo porteront sur les communautés de joueurs, le design de jeu, les enjeux sociaux, l’histoire et l’industrie du jeu vidéo. «Cette industrie génère davantage de revenus que la musique, la télévision et le cinéma réunis», rappelle André Mondoux, qui ajoute que les étudiantes et étudiants à la concentration Jeux vidéo et ludification de la maîtrise en communication se trouvent souvent un emploi avant de terminer leurs études.

Le profil en médias numériques propose, entre autres, des cours sur les technologies personnelles de captation numérique, sur la baladodiffusion et sur les enjeux sociopolitiques entourant la surveillance, la cueillette de données, le profilage marketing et la divulgation des renseignements personnels.

Enfin, la spécialisation en intelligence artificielle vise à former des spécialistes capables de réaliser des interfaces avec les systèmes informatiques. Les cours porteront notamment sur les algorithmes, la communication humain-machine, les approches économiques et l’éthique.

Contingenté à 90 étudiantes et étudiants, le programme est offert à temps complet et à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er mars.