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Palmarès de Québec Science

Trois Uqamiennes ont révélé l’étendue des ravages dus au mercure dans la communauté autochtone de Grassy Narrows.

7 janvier 2021 à 9 h 01

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 11

Série En vert et pour tous

Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.

«Nos résultats convergent tous vers une association entre l’exposition à long terme au mercure provenant de la consommation de poissons d’eau douce et la mortalité précoce dans cette communauté autochtone.»Photo: Rainforest Action Network

La professeure émérite du Département des sciences biologiques Donna Mergler a dirigé l’équipe de recherche qui a démontré que les habitants de la communauté autochtone de Grassy Narrows, dans le nord de l’Ontario, sont à risque d’une mort précoce avant l’âge de 60 ans pour avoir été exposés au mercure pendant des années. La diplômée Aline Philibert (Ph.D. biologie, 2003), professeure associée au Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE), est la première auteure de l’article portant sur cette recherche qui a été retenu parmi les 10 découvertes de l’année du magazine Québec Science. Elle a rédigé cet article, publié en avril dernier dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, en collaboration avec Donna Mergler et une autre diplômée, la professeure de l’Université TÉLUQ Myriam Fillion (Ph.D. sciences de l’environnement, 2011).

L’empoisonnement à Grassy Narrows aurait débuté en 1962, quand l’ancienne papetière Dryden Chemical a commencé à déverser 10 tonnes de mercure dans le réseau hydrographique English-Wabigoon, où pêchent les membres de la communauté pour s’alimenter. À ce jour, seulement 14% des gens de Grassy Narrows ont reçu une compensation de la part du Mercury Disability Board, le conseil d’aide aux personnes souffrant d’incapacité due à la contamination au mercure.

Experte de renommée internationale sur les effets du mercure sur la santé depuis plus de 25 ans, Donna Mergler a dirigé l’équipe de recherche qui a procédé à l’analyse de plusieurs milliers de mesures de mercure dans le sang ou dans les cheveux, recueillies chez 657 membres de la communauté par les gouvernements de l’Ontario et du Canada entre 1970 et 1997. «Nos résultats convergent tous vers une association entre l’exposition à long terme au mercure provenant de la consommation de poissons d’eau douce et la mortalité précoce dans cette communauté autochtone», affirme la professeure émérite.

Depuis sa parution dans The Lancet Planetary Health, une publication satellite de la prestigieuse revue médicale britannique, l’article scientifique des chercheuses a attiré l’attention. Radio-Canada et le Toronto Star y ont fait écho.

Votez !

Le magazine Québec Science organise un concours en lien avec les 10 découvertes de l’année. On peut participer au Prix du public en votant pour la meilleure découverte jusqu’au 8 février prochain sur le site de Québec Science:
https://www.quebecscience.qc.ca/decouverte2020/

Les participants au concours seront éligibles pour remporter un séjour VIP au parc national du Mont-Mégantic pour une famille de deux adultes et deux enfants.