Série L’UQAM à la rencontre de l’Afrique francophone
Une mission virtuelle met en lumière les liens entre l’UQAM et l’Afrique à travers des rencontres, des projets de formation, de recherche et de services aux collectivités.
Arrivée au Québec depuis un peu plus de deux ans, Maha Jabri en est maintenant à terminer la rédaction de son mémoire. Inscrite au programme de maîtrise en géographie, profil professionnel en aménagement du territoire et systèmes d’information géographique, l’étudiante savait déjà ce qui l’intéressait avant de venir s’installer ici: étudier la cartographie avancée, un domaine dans lequel le Québec et l’UQAM se démarquent.
Le mémoire de Maha Jabri porte sur un système permettant de détecter les îlots de chaleur de façon automatisée à l’aide de langages de programmation. Dans le cadre de sa maîtrise, elle a aussi fait un stage, l’été dernier, au ministère des Transports du Québec. «J’ai pu m’y familiariser avec le fonctionnement des systèmes d’information géographique en lien avec le réseau routier, dit l’étudiante. L’expérience a été très enrichissante.» Elle ne s’y attendait pas, mais son parcours a été facilité par l’obtention de la bourse d’exemption des droits de scolarité majorés pour étudiants étrangers.
La jeune femme de 29 ans, originaire de Beja, une ville située à une centaine de kilomètres de Tunis, dans le nord-ouest de la Tunisie, n’a eu aucun problème pour s’adapter à la vie montréalaise. «Toutes les personnes que j’ai rencontrées à l’UQAM ont été très chaleureuses, affirme-t-elle. L’intégration a été très facile.» Grâce au Géolab, un laboratoire informatique où se retrouvent les étudiantes et étudiants du Département de géographie, elle a eu l’impression d’appartenir à une petite famille. L’hiver dernier, elle y a été démonstratrice, aidant ses collègues à réaliser leurs travaux pratiques. Tout en respectant les mesures sanitaires, le Géolab a pu rester ouvert pendant la pandémie.
Maha Jabri aime l’aspect multiculturel de Montréal, de Chinatown à la Petite Italie. Elle adore se balader dans la ville en Bixi, s’est émerveillée des couleurs de l’automne en randonnée et, dans une vidéo de la série «L’UQAM vue par», elle affirme même aimer l’hiver!
L’étudiante veut trouver du travail dans son domaine après avoir terminé sa maîtrise, mais ne compte pas s’éloigner très longtemps de l’Université. À l’UQAM, elle a été surprise par la facilité avec laquelle elle pouvait aborder ses professeurs. «Ici, les étudiants sont très proches des profs, dit-elle. La relation n’est par verticale comme chez nous. C’est, en partie, ce qui m’incite à envisager des études au doctorat.»
L’UQAM et la Tunisie
- Au trimestre d’automne 2020, l’UQAM comptait quelques 113 étudiantes et étudiants originaires de la Tunisie.
- L’UQAM a des ententes-cadres et des partenariats avec l’Académie des banques et finances (ABF), l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), l’Institut d’études politiques de l’École supérieure européenne de Tunis (Sciences Po Tunis) et l’Université de Sfax.
- Divers projets de recherche et de diffusion des connaissances sont réalisés en lien avec le monde arabe et la Tunisie:
- «Islam et altérité: un regard inversé. Des fondements dogmatiques aux conceptions actuelles de l’altérité dans les courants islamistes contemporains». Chercheurs principaux: Rachad Antonius et Elias Rizkallah, professeurs au Département de sociologie;
- «Rôle positif joué par les réseaux sociaux – famille, amis, relations interpersonnelles – dans l’intégration sociale et culturelle des immigrants originaires du Maghreb». Chercheuse principale: Marina Doucerain, professeure au Département de psychologie;
- «A Socio-Cultural Mapping of Arab-Canadian Migration, Settlement, and Integration: Collaboration, Community, Co-Authorship». Chercheur principal: Rachad Antonius, professeur au Département de sociologie
- «Un siècle de rencontres et d’initiatives de dialogue interreligieux: récits croisés de religieuses missionnaires québécoises et des populations maghrébines et ouest-africaines musulmanes». Chercheuse principale: Catherine Foisy, professeure au Département des sciences des religions
- «Programme de recherche sur le tourisme dans le monde arabe». Chercheur principal: Boualem Kadri, professeur au Département d’études urbaines et touristiques.