
La diplômée Leila Zelli (M.A. arts visuels et médiatiques, 2020) et le candidat à la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia Nico Williams ont reçu la prestigieuse Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain 2021.
D’une valeur de plus de 60 000 dollars chacune sur une durée de deux ans, ces bourses offrent aux personnes lauréates la reconnaissance et le soutien indispensables au perfectionnement de leurs œuvres et à l’avancement de leurs recherches créatrices, à un moment important de leurs parcours, alors qu’elles passent de la sphère universitaire au milieu professionnel. Les bourses sont remises annuellement à deux personnes finissantes de la maîtrise ou du doctorat en arts visuels ou médiatiques de la Faculté des arts de l’UQAM et de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.
«L’appui financier de la Fondation Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain est inestimable pour les artistes de la relève en début de carrière, déclare la doyenne de la Faculté des arts de l’UQAM Joanne Lalonde. Cette bourse leur donne l’assurance de pouvoir s’investir entièrement dans leur travail de recherche et de création. Je remercie chaleureusement les Bronfman qui, grâce à leur générosité, permettent aux artistes de la relève d’avoir une transition plus sereine vers le milieu professionnel et un bel élan pour une reconnaissance à l’échelle nationale et internationale.»
«Je me sens honorée d’obtenir cette reconnaissance de la part de la Fondation Claudine et Stephen Bronfman, dit Leila Zelli. La bourse renforce ma confiance afin de poursuivre mes engagements artistiques sociaux et citoyens. Je n’aurais pas pu la recevoir sans toutes ces personnes qui m’ont accompagnée à l’UQAM. Un tel résultat est le fruit d’un travail d’équipe et je leur suis absolument reconnaissante.»
Leila Zelli a étudié les arts en Iran, d’où elle est originaire. C’est à Montréal, qu’elle a découvert comment l’art pouvait jouer un rôle dans le monde. «Ce que je fais aujourd’hui comme artiste, jamais je n’aurais pu le réaliser en Iran, croit-elle. En arrivant au Québec, l’UQAM est devenue ma deuxième maison et on m’a donné des ailes pour ma création.»
L’artiste s’intéresse aux rapports que l’on entretient avec les concepts de «l’autre», de «l’ailleurs» et avec «cet espace géopolitique souvent désigné par le terme discutable de Moyen-Orient». Leila Zelli crée des installations in situ réalisées au moyen d’images et de vidéos souvent glanées sur internet et les réseaux sociaux. En résultent des expériences visuelles et sonores qui suscitent une réflexion sur l’état du monde, sur le rapport à l’Autre et sur la portée de nos gestes pour l’humanité.
Le travail de la diplômée a été présenté, entre autres, à la Galerie Bradley Ertaskiran (2020), au Conseil des arts de Montréal (2019-2020), à la Galerie de l’UQAM (2020,2019, 2015) et à la Foire en art actuel de Québec (2019). Ses réalisations font désormais partie des collections du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec (Prêt d’œuvres d’art), du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Grâce à la Bourse Bronfman, Leila Zelli pourra se procurer le matériel nécessaire pour continuer son travail amorcé avec l’artiste israélienne Gali Blay. Cette collaboration prendra la forme d’un film d’animation et d’un livre pour enfants. «Nous avons pensé à cette œuvre dès le début du confinement en 2020, explique Leila Zelli. J’étais animée par cette histoire d’amitié entre une montagne iranienne et un avion de l’armée israélienne. C’est de l’ordre de l’impensable avec la situation géopolitique actuelle, mais j’aime bien rêver à un monde meilleur.» L’artiste souhaite que cette création artistique puisse être vue dans les festivals de films aux quatre coins du monde et présentée sous la forme d’une installation dans les musées, les galeries et les centres d’artistes.