Série En vert et pour tous
Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.

L’UQAM figure parmi les partenaires fondateurs du nouveau Campus de la transition écologique. Ancré au cœur du parc Jean-Drapeau, cet OBNL est une vitrine et un pôle d’innovation dédié à l’accélération de la transition écologique par des activités de recherche, d’expérimentation et de sensibilisation.
Le Campus de la transition écologique est né d’une collaboration entre les organisations publiques, le monde philanthropique, la recherche scientifique et le milieu environnemental. Outre l’UQAM, on y retrouve la Société du parc Jean-Drapeau, la Ville de Montréal, la Fondation du Grand Montréal, l’Université Concordia, l’Institut national de l’agriculture biologique, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, Québec Zen et Solon.
«L’UQAM est fière de s’associer au Campus de la transition écologique, notamment grâce à l’expertise de la Chaire de recherche sur la transition écologique dirigée par le professeur René Audet, souligne la rectrice Magda Fusaro. Référence en la matière, l’UQAM mettra également à contribution son nouveau Pôle sur la ville résiliente, qui sera lancé sous peu. Ce pôle compte plus d’une dizaine d’unités de recherche et une cinquantaine de professeures et professeurs souhaitant répondre aux enjeux et préoccupations des villes en outillant les acteurs municipaux sur les meilleures pratiques à adopter afin d’accélérer la lutte aux changements climatiques.»
Collaborations en recherche
En lien avec les objectifs de développement durable de l’ONU, le Campus de la transition écologique a établi six thématiques: agriculture et biodiversité; cycle de l’eau et milieux humides; foresterie; citoyenneté et justice climatique; culture et patrimoine; énergie et mobilité.
«Cela fait un an que j’accompagne de manière informelle l’OBNL, indique le professeur du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM René Audet. Au printemps dernier, nous avons obtenu un don considérable de la Fondation du Grand Montréal. Ce don a pour objectif d’élaborer dans un premier temps la vision écologique propre au campus. Ensuite, nous travaillerons sur la vision scientifique avec les grands principes d’organisation et de collaboration de recherche.»
Le Service des partenariats et du soutien à l’innovation (SePSI) de l’UQAM a été impliqué dans la mise en place de ce partenariat. «Nous sommes confiants de voir se développer une dizaine de projets de recherche d’ici un an, car plusieurs membres du corps professoral ont signifié leur intérêt pour les thématiques mises de l’avant par le Campus de la transition écologique», souligne sa directrice, Caroline Roger.
Conférences et cours
Depuis l’été 2021, le Campus de la transition écologique offre des ateliers et des espaces d’échanges avec des professeurs, des praticiens, des penseurs et des artistes. Il valorise des espaces vacants en accueillant des étudiants et chercheurs sur les sites du parc. Il soutient des jeunes pousses en économie sociale ou circulaire, tout en mettant en vitrine des pratiques innovantes favorisant la biodiversité. À terme, il se déploiera sur plusieurs terrains et pavillons du parc Jean-Drapeau pour accueillir des citoyens, professionnels, entrepreneurs, artistes, membres des corps professoral et étudiants qui souhaitent s’engager dans la transition.

Le 7 juillet dernier, le professeur du Département de sociologie Éric Pineault y a prononcé une conférence intitulée «Décroître quoi et comment?». Le 21 juillet, c’était au tour de la chargée de cours du Département de géographie Taïka Baillargeon, directrice adjointe des politiques à Héritage Montréal, d’offrir une conférence intitulée «Les lieux de l’en-attendant, des espace-temps pour bâtir l’avenir». Le 28 juillet, la professeure du Département des sciences biologiques Tanya Handa s’est entretenue avec le public sur le thème «Le sol vivant de nos forêts urbaines».
L’écoresponsabilité à l’UQAM
L’UQAM multiplie les projets en matière d’écoresponsabilité. Elle a présenté, l’an dernier, son Plan d’action intégré en matière d’écoresponsabilité 2019-2024 (PAIME), qui a pour but de fédérer les forces vives de la communauté autour d’objectifs d’écoresponsabilité, de structurer les efforts des parties prenantes et de valoriser les actions entreprises par la communauté uqamienne en ce domaine. Qu’il s’agisse de recherches sociales ou environnementales, d’inventaire pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre ou de contrer le gaspillage alimentaire, ces initiatives sont de bons exemples d’acquis pour concourir à la certification STARS (Sustainability Tracking Assessment and Rating System).
Ce plan d’action est guidé par les principes énoncés dans la Politique no 37 en matière d’écoresponsabilité de l’Université, englobant les trois piliers de la communauté universitaire, soit la formation, la recherche et la création ainsi que le service aux collectivités. Les grandes lignes du PAIME et sa mise en œuvre ont été confiées au Service du développement organisationnel, qui a créé une douzaine de groupes de travail en écoresponsabilité (réunissant des chercheurs, professeurs, chargés de cours, gestionnaires, écoambassadeurs et étudiants) afin de dresser un état des lieux en la matière à l’UQAM.
En plus de prendre part aux groupes de travail, les membres du réseau des écoambassadeurs, ces employés qui agissent comme des agents de mobilisation et de changement en adoptant des pratiques écoresponsables au sein de leur milieu de travail, effectuent un travail de terrain de plus en plus remarqué au sein de l’Université. Le réseau, qui se déploie dans plusieurs unités, départements et services de l’UQAM, compte désormais 106 membres.
Plusieurs membres de la communauté adoptent de bonnes pratiques écoresponsables. L’organisme Compost Montréal a récemment souligné les efforts du personnel des Services alimentaires pour sa collecte remarquable de matières compostables. L’an dernier, les membres du personnel des Services alimentaires, secondés par leurs collègues du Service des immeubles (conciergerie), ont détourné 17,5 tonnes de matières organiques des sites d’enfouissement, ce qui représente quelque 19 000 litres de compost. La collecte des Services alimentaires a permis d’éviter le rejet de 6,6 tonnes de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, soit l’équivalent de trois vols aller-retour Montréal-Paris.
Les Services alimentaires ont banni depuis septembre 2019 la vente de bouteilles d’eau en plastique, ce qui représente quelque 30 000 bouteilles d’eau en moins dans l’environnement. Les pailles en plastique ont aussi été éliminées du matériel utilisé par les cafétérias gérées par les Services alimentaires (seule la version compostable est disponible). Résultat: 75 000 pailles en moins par année dans la nature.
Plus d’une centaine de panneaux solaires ont été installés sur les toits de deux immeubles du Complexe des sciences Pierre-Dansereau: celui du Cœur des sciences (CO) et celui de la Bibliothèque des sciences (KI). L’énergie produite par les panneaux solaires servira à chauffer l’air du système de ventilation de la Bibliothèque des sciences lors de la saison froide. Le projet a été lancé par l’écoambassadeur Philippe Lavallée, ingénieur mécanique et électrique au Service des immeubles.
Depuis 2017, les Services informatiques et la Direction des approvisionnements organisent une vente annuelle d’ordinateurs usagés sur la Grande Place du pavillon Judith-Jasmin. L’activité, lancée en 2017 par la rectrice et écoambassadrice Magda Fusaro, alors qu’elle était vice-rectrice aux Systèmes d’information, permet de récolter des fonds pour la création de bourses offertes aux étudiants. En 2019, 15 000 dollars ont ainsi été amassés.
Instauré par Karl-Frédérik Bergeron, agent de recherche et de planification à la Faculté des sciences, et Daniel Lemieux, technicien de laboratoire au Département des sciences biologiques, tous deux écoambassadeurs, le nouveau groupe de travail sur les laboratoires verts a pour but de réduire l’empreinte écologique des laboratoires en science de l’UQAM.
La professeure du Département d’histoire et écoambassadrice Julia Poyet a pour sa part demandé l’insertion d’un point statutaire sur l’écoresponsabilité lors des séances de l’assemblée départementale. Les enjeux environnementaux sont discutés à l’ordre du jour au même titre et selon le même ordre de priorité que les enjeux éducatifs ou les informations syndicales.
De nombreux projets uqamiens ont obtenu du soutien financier du Fonds verts. Créé en 2008, le Fonds vise à financer les projets des membres de la communauté universitaire en matière d’écoresponsabilité. Parmi ceux-ci, les projets d’économie circulaire mis en place par les professeurs Gisèle Trudel et Thomas-Bernard Kenniff, respectivement de l’École des arts visuels et médiatiques (ÉAVM) et de l’École de design, vise à recycler et à revaloriser les matériaux d’art utilisés dans le cadre des activités pédagogiques au lieu de les voir prendre le chemin des sites d’enfouissement.
En 2020, 14 projets ont été financés dans le cadre de la campagne du Fonds vert.
L’équipe UQAM écoresponsable invite les étudiants à un échange pour en apprendre davantage sur les avancées en matière d’écoresponsabilité le jeudi 30 septembre prochain de 11 h à 14 h au niveau métro du pavillon Judith-Jasmin ou encore en écrivant à ecoresponsable@uqam.ca