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Ismaïla Baldé, mordu de la recherche

Originaire du Sénégal, le doctorant en mathématiques aspire à une carrière de professeur-chercheur.

Par Claude Gauvreau

10 juin 2021 à 8 h 06

Mis à jour le 10 juin 2021 à 8 h 06

Série L’UQAM à la rencontre de l’Afrique francophone
Une mission virtuelle met en lumière les liens entre l’UQAM et l’Afrique à travers des rencontres, des projets de formation, de recherche et de services aux collectivités.

Ismaïla Baldé a été séduit par l’environnement de recherche et le programme de doctorat offerts par l’UQAM.
Photo: Nathalie St-Pierre

«L’UQAM a fait de moi un chercheur», lance le doctorant en mathématiques (concentration statistique) Ismaïla Baldé, originaire du Sénégal. «Avant mon arrivée au Québec, j’avais reçu une formation surtout théorique. L’UQAM m’a aidé à développer des compétences en mathématiques appliquées et à me familiariser avec la vulgarisation scientifique, en me permettant, notamment, de donner des cours et de participer à des conférences.»

Ismaïla Baldé a d’abord étudié en mathématiques et en informatique à l’Université Gaston-Berger, au Sénégal, avant d’entreprendre une maîtrise à l’Institut africain des sciences mathématiques. Réseau panafricain de centres d’excellence en enseignement et en recherche, cet institut est présent, entre autres, au Sénégal, au Cameroun, au Ghana et en Afrique du Sud. Lieu d’accueil de professeurs de renommée internationale, il vise à former les meilleurs scientifiques africains. «Deux professeurs des Universités de Moncton et d’Ottawa m’y ont enseigné, note le doctorant. Puis, en 2014, j’ai obtenu une bourse pour compléter une maîtrise en mathématiques à l’Université de Moncton.»

Une fois son diplôme en poche, en 2017, Ismaïla Baldé souhaite poursuivre ses études dans une université québécoise francophone. Il apprend alors qu’il est admis aux programmes de doctorat en mathématiques de l’UQAM et de l’Université de Sherbrooke.

«Des gens me disaient que je pourrais avoir du mal à me concentrer sur mes études dans une ville comme Montréal, où les activités de divertissement foisonnent, se souvient le doctorant. Mais l’environnement de recherche et le programme de doctorat offerts par l’UQAM m’ont séduit.» Les domaines d’expertise de la professeure du Département de mathématiques Geneviève Lefebvre, spécialiste notamment des applications de la statistique en épidémiologie, suscitent aussi son intérêt. «Celle qui est aujourd’hui ma directrice de thèse m’a fait comprendre que Montréal était un carrefour important de la recherche universitaire.»

Ismaïla Baldé dit adorer Montréal, où il est établi depuis quatre ans. «On y trouve des espaces verts partout. Et comme je raffole du soccer, je peux le pratiquer le week-end avec des amis.»

Parallèlement à ses recherches, le doctorant agit à titre d’auxiliaire d’enseignement auprès d’étudiants du baccalauréat en mathématiques. «C’est formidable que l’UQAM offre cette possibilité aux étudiants de doctorat.»

Depuis son arrivée au Canada, Ismaïla Baldé a pu se consacrer entièrement à ses études et à ses recherches grâce à l’obtention de différentes bourses, dont une bourse d’excellence de l’Institut des sciences mathématiques de l’UQAM.

Une fois son doctorat complété, le jeune chercheur caresse divers projets. «Je veux faire un postdoctorat et acquérir de l’expérience tant en recherche qu’en enseignement. Puis, je retournerai dans mon pays, où je séjourne tous les deux ans, et pourrai ainsi contribuer pleinement au développement de son système d’enseignement et de recherche.»

Liens UQAM-Sénégal

  • Au trimestre d’automne 2020, l’UQAM comptait quelques 146 étudiantes et étudiants originaires du Sénégal.
  •  L’UQAM a des ententes-cadres et des partenariats avec l’École supérieure du commerce, l’Université Cheikh Anta Diop et l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).

Divers projets de recherche et de diffusion des connaissances sont réalisés chaque année en collaboration avec des établissements et des organisations au Sénégal:

  •  «L’Afrique face aux défis de la COVID-19: des prophéties alarmistes à la gestion afrocentrée de la pandémie». Chercheur principal: Issiaka Mandé, professeur au Département de science politique;
  •  «Coopération sénégalo-québécoise dans le secteur muséal: enjeux et perspectives». Chercheur principal: Yves Bergeron, professeur au Département d’histoire de l’art. En collaboration avec le Musée de la Femme Henriette-Bathily;
  •  «Accès à la santé, ressources minières et le rôle des politiques publiques en Afrique». Chercheuse principale: Bonnie Campbell, professeure au Département de science politique;
  • «Dunia. Concepts et représentations des enjeux du local et du global dans les langues et cultures africaines». Chercheur principal: Isaac Bazié, professeur au Département d’études littéraires;
  •  «Influence des médias et réseaux sociaux sur la dynamique familiale et la fécondité des immigrantes d’Afrique subsaharienne au Canada». Chercheur principal: Visseho Adjiwanou, professeur au Département de sociologie;
  •  «Des marchés philanthropiques? Pratiques, discours et réseaux de la Fondation MasterCard en Afrique». Chercheurs principaux: Marie Langevin-Laprise et Sylvain Lefèvre, professeurs au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale;
  •  «Évolution future de la force de la mousson d’Afrique de l’Ouest: évaluation systématique de ses impacts climatiques régionaux et global». Chercheurs principaux: Francesco Pausata et René Laprise, professeurs au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère;
  •  «Pratiques communicationnelles et consommation culturelle en ligne des communautés afrodescendantes au Québec: entre manifestations de l’appartenance». Chercheur principal: Destiny Tchéhouali, professeur au Département de communication sociale et publique;
  •  «Que sont devenus les marabouts? Trajectoires occultes et changements sociaux en Afrique de l’Ouest». Chercheuse principale: Marie Nathalie LeBlanc, professeure au Département de sociologie.