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De l’instabilité à la coopération mondiale

Les enjeux géopolitiques de l’après-COVID seront au programme du Forum St-Laurent sur la sécurité internationale.

Par Pierre-Etienne Caza

26 avril 2021 à 16 h 04

Mis à jour le 26 avril 2021 à 16 h 04

Les enjeux liés à la réouverture de la frontière canado-américaine aux voyages non essentiels ainsi que les mesures protectionnistes du président américain Joe Biden feront sans doute l’objet des échanges dans le cadre du Forum St-Laurent. 
Photo: Getty Images

Plusieurs enjeux géopolitiques de la prochaine décennie figurent au programme de la sixième édition du Forum St-Laurent sur la sécurité internationale, qui se déroulera en ligne du 3 au 7 mai prochains. «Trois panels d’experts porteront sur l’unilatéralisme et le multilatéralisme, le nationalisme économique et la mondialisation dans l’après-COVID ainsi que sur les défis géopolitiques et géoéconomiques au Québec et au Canada», annonce le titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, Frédérick Gagnon.

Le Forum St-Laurent sur la sécurité internationale est le fruit d’un partenariat lancé en 2014 entre la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM, le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal et l’École supérieure d’études internationales de l’Université Laval, rappelle le professeur du Département de science politique. 

Soutenu financièrement par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, l’événement réunit des décideurs, des politiciens, des praticiens, des chercheurs universitaires, des experts, des membres de la communauté des affaires et des représentants de la société civile. «Il ne s’agit pas d’un congrès traditionnel au sens où ce ne sont pas spécifiquement nos chercheurs qui sont mis de l’avant, mais plutôt des spécialistes internationaux qui viennent éclairer certains enjeux liés à la thématique choisie, précise Frédérick Gagnon. Et la particularité de cette rencontre annuelle est qu’elle se déroule en français.»

Chaque édition du Forum St-Laurent est organisée par l’un des trois partenaires. Cette année, il s’agit du CERIUM et la direction scientifique de l’événement a été confiée à la professeure Marie-Joëlle Zahar de l’Université de Montréal. La thématique choisie est «De l’instabilité à la coopération mondiale: solutions pour une nouvelle décennie». «Nous mettons tous nos réseaux à profit afin de cibler et d’inviter les conférenciers les plus intéressants en lien avec la thématique choisie», précise Frédérick Gagnon.

Deux grandes entrevues seront réalisées durant le Forum avec l’économiste et professeur à l’Université de Californie à Berkeley Gabriel Zucman (4 mai, 9 h à 10 h 30), et avec le Sous-secrétaire général des Nations Unies pour l’appui à la consolidation de la paix, Oscar Fernandez-Taranco (6 mai, 9 h à 10 h 30).

Le diplômé Jean-François Lépine (M.A. science politique, 1979), directeur des représentations du Québec en Chine, participera au premier panel sur l’unilatéralisme et le multilatéralisme, le 3 mai de 9 h à 11 h 30, tandis que le professeur du Département de science politique Justin Massie participera au troisième panel, sur les défis géopoliques et géoéconomiques au Québec et au Canada, le 7 mai de 9 h à 11 h 30. Frédérick Gagnon agira à titre de modérateur de ce dernier panel.

«Plusieurs enjeux cruciaux des prochains mois et des prochaines années seront abordés lors de ces panels, précise le titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand. On peut penser que la réouverture de la frontière canado-américaine aux voyages non essentiels, les mesures protectionnistes de l’administration Biden, de même que sa “révolution verte” ainsi que les relations Canada-Chine et États-Unis-Chine alimenteront les échanges.»

Les étudiants de cycles supérieurs auront l’occasion de participer à deux panels pendant l’événement. «Le Forum St-Laurent est habituellement très populaire auprès des étudiants, car cela leur permet de rencontrer des chercheurs de renommée internationale dont ils ont lu les écrits depuis le début de leur parcours universitaire», ajoute Frédérick Gagnon.