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Différences de genre à l’école

Il faut mieux comprendre les problématiques qui touchent les garçons et les filles, du préscolaire à l’université.

Série

Acfas 2021

Par Jean-François Ducharme

27 avril 2021 à 10 h 04

Mis à jour le 27 avril 2021 à 16 h 04

Série Acfas 2021
Plusieurs scientifiques de l’UQAM proposent des colloques dans le cadre du congrès virtuel organisé par l’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s du 3 au 7 mai.

Autant les garçons que les filles ont des vulnérabilités que l’on doit mettre en lumière pour cibler les problèmes et trouver des solutions. Photo: Getty Images

Les garçons et les filles ne vivent pas les mêmes difficultés à l’école. Les statistiques démontrent que le décrochage scolaire est principalement un phénomène masculin, alors que les filles font rarement carrière en mathématiques et en sciences, même celles qui réussissent bien dans ces domaines traditionnellement associés aux hommes. Plusieurs éléments liés aux différences de genre à l’école demeurent néanmoins dans l’ombre. «Personne ne parle du fait que les garçons se dirigent peu vers les programmes privés ou enrichis qui mènent davantage à la diplomation, déplore Isabelle Plante, professeure au Département de didactique et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les différences de genre à l’école. Il existe aussi une fausse conception à l’effet que seules les filles vivent de l’anxiété de performance.»

Autant les garçons que les filles ont des vulnérabilités que l’on doit mettre en lumière pour cibler les problèmes et trouver des solutions. «On doit s’intéresser à toutes les sous-populations à risque et cesser de créer des chasses gardées en disant qu’un genre est plus dans le besoin que l’autre», affirme Isabelle Plante.

Le colloque Les différences de genre à l’école: problématiques et enjeux propres aux filles et aux garçons, qui aura lieu le 4 mai, a pour objectif de partager les connaissances récentes afin de mieux comprendre ce phénomène, du préscolaire à l’université. Le colloque abordera, en plus du décrochage, de l’anxiété et du choix de carrière, des thèmes comme la dynamique des rapports sociaux au sein du corps enseignant, le rôle des parents dans le perfectionnisme des enfants, les motivations chez les étudiants-athlètes, la division du travail dans les albums jeunesse et les effets de la pandémie de COVID-19 sur la productivité des étudiants aux cycles supérieurs.

Les étudiantes au doctorat Catherine Fréchette-Simard (M.A. éducation, 2018), Mylène Beaulieu (M.A. éducation, 2018) et Évelyne Gauthier (B.Sc. psychologie, 2016), la postdoctorante Kathryn Chaffee et la coordonnatrice de recherche Camille Carrier Belleau épaulent Isabelle Plante dans l’organisation du colloque. Les professeures Annie Dubeau, du Département d’éducation et formation spécialisées, Émilie Tremblay-Wragg (Ph.D. éducation, 2018), du Département de didactique, Marie-Hélène Véronneau, du Département de psychologie, les doctorantes Sarah Jane Mc Kinley, Cynthia Vincent (B.A. sexologie, 2018), Yovanna Chacon Valdez et Véronique Lecours (M.A. éducation, 2016), le doctorant Raphaël Lapointe ainsi que l’étudiante à la maîtrise Natacha Bérubé-Deschênes feront des présentations durant la journée.