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Prix Michèle-Auger

La doctorante en biochimie Ximena Zottig est la première lauréate de ce prix récompensant une chercheuse en sciences des protéines.

7 juillet 2020 à 9 h 07

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 12

Ximena ZottigPhoto: Margaryta Babych

La doctorante en biochimie Ximena Zottig est la première lauréate du prix Michèle-Auger. Accompagné d’une bourse de 5 000 dollars, cette distinction nouvellement créée récompense une étudiante aux cycles supérieurs poursuivant des activités de recherche en sciences des protéines au sein du réseau PROTEO – le regroupement québécois de recherche sur la fonction, l’ingénierie et les applications des protéines – et démontrant un engagement exceptionnel dans la communauté scientifique et la société. 

Fondé en 1999 et soutenu par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT), PROTEO rassemble plus de 350 chercheuses et chercheurs provenant de 49 équipes dans 12 institutions québécoises.

Originaire d’Argentine, Ximena Zottig a grandi à Trois-Rivières. Elle a fait ses études de baccalauréat et de maîtrise à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Ses travaux de recherche au doctorat, réalisés sous la direction du professeur du Département de chimie Steve Bourgault et la codirection du professeur du Département des sciences biologiques Denis Archambault, portent sur la conception de nanovaccins à base de protéines d’auto-assemblage.

Depuis ses études secondaires, Ximena Zottig est un modèle inspirant pour ses pairs, s’impliquant dans diverses causes et comités. Au cours des dernières années, elle a œuvré au sein du groupe de travail de l’UQAM sur la réconciliation avec les peuples autochtones et elle a participé à l’organisation de la Journée des femmes en sciences.

«Je suis très honorée de recevoir ce prix à la mémoire de la professeure Michèle Auger, déclare la lauréate. C’est grâce à des modèles comme elle que de nombreuses jeunes femmes, comme moi, se sentent à leur place en recherche, particulièrement en biophysique, une discipline où l’on retrouve peu de femmes.»

«En relisant les critères de sélection du prix, je ne pouvais penser à une candidate plus méritante que Ximena Zottig. En plus d’être engagée au sein de la communauté, elle a un énorme potentiel en recherche», souligne Steve Bourgault.

«Avec le prix Michèle-Auger, nous voulons reconnaître et encourager de jeunes femmes brillantes et engagées qui sont des modèles inspirants pour toute la communauté scientifique du Québec. Ximena Zottig a un parcours remarquable sur tous les plans», indique pour sa part le professeur de l’Université Laval Normand Voyer, qui dirige le réseau PROTEO. 

Modèle pour des générations de scientifiques

Originaire de Grand-Mère, Michèle Auger a fait des études en biophysique à l’UQTR. Elle a réalisé des études doctorales à l’Université d’Ottawa avant de faire des études postdoctorales au MIT. Elle a ensuite connu une carrière professorale et de recherche en biophysique moléculaire exceptionnelle au Département de chimie de l’Université Laval avant d’être emportée trop jeune par la maladie en octobre 2018. Elle a été un modèle pour des générations de scientifiques, en particulier des femmes. Son engagement dans la communauté scientifique fut notoire et inspirant.