Les professeurs du Département d’études littéraires Véronique Cnockaert et Robert Dion, candidats au poste de doyenne, doyen de la Faculté des arts, ont rencontré la communauté universitaire, le 10 février dernier, en présence du vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau. Près d’une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées pour les écouter exposer leur vision de la Faculté et du travail de doyen.
Véronique Cnockaert
Au cours des dernières semaines, Véronique Cnockaert a discuté avec plusieurs personnes et groupes au sein de la Faculté. «J’ai pu me rendre compte à quel point chaque unité est porteuse de désirs individuels et collectifs forts, de projets de recherche et de création inventifs, d’un grand dévouement, d’un esprit collégial et de nombreuses et riches solidarités», a souligné la professeure. La baisse des effectifs étudiants, les lourdeurs administratives, le manque de ressources et l’attribution des enveloppes de charges de cours ont occupé une bonne partie de ces conversations, a-t-elle poursuivi. «Ce sont des problèmes complexes qui méritent des solutions neuves et des décisions courageuses.»
Véronique Cnockaert estime que le décanat doit agir comme un partenaire de développement. «Il doit favoriser l’arrimage entre une vision, une stratégie et la mise en œuvre de solutions, selon des principes partagés, en misant sur les forces, les solidarités et la créativité qui sont propres à notre Faculté», a-t-elle déclaré.
La professeure croit qu’il faut soutenir vigoureusement les programmes en enseignement des arts de la Faculté, lesquels sont uniques au Québec. «Je m’engagerai à assurer une représentation optimale et à défendre la spécificité de ces programmes. Il en va de la place des arts dans notre société, mais aussi de la place des arts comme espace de formation des futurs citoyens et futures citoyennes.»
La mise à jour des équipements pour enrichir les environnements d’apprentissage, la mutualisation des espaces lorsque envisageable, la multiplication des passerelles DEC-BAC, la création de mineures, de majeures, de concentrations interdisciplinaires, de maîtrises à double profil, d’écoles d’été à l’international et de cours en ligne ou hybrides impliquent des partenariats facultaires et interfacultaires, a expliqué la candidate. «L’internationalisation de la formation et de la recherche, le développement de projets de coopération internationale ne sont pas une fin en soi, a-t-elle indiqué. Cependant, ils constituent un moyen pour réaliser notre mission universitaire, à savoir enrichir la pédagogie et favoriser l’avancement de la recherche et de la création.»
Selon la professeure, les regroupements stratégiques de recherche, les chaires, les instituts, les départements et les écoles sont des vecteurs de visibilité et de rayonnement qui alimentent le recrutement. «Ces unités offrent en outre plusieurs bourses de mobilité et nous devons valoriser leurs retombées en accompagnant les étudiants lors de leur séjour à l’étranger. Nos étudiantes et nos étudiants sont nos meilleurs ambassadeurs et ambassadrices.»
La Faculté des arts est essentielle au développement des arts au Québec, a poursuivi Véronique Cnockaert. «Nous devons prendre la place qui nous revient, notamment dans le cadre du plan d’action Montréal métropole culturelle 2017-2022, dont l’UQAM est signataire.»
La qualité de vie au travail est une autre dimension essentielle au sein de la Faculté. «Le climat d’harmonie et d’inclusion est un gage fondamental de notre épanouissement personnel au travail, a noté la professeure. Il est crucial de mettre en place des stratégies assurant un environnement propice à la recherche, à la création et à la formation, car ce sont les premiers atouts en matière de recrutement.» Véronique Cnockaert compte notamment promouvoir le mentorat, tout en faisant une plus grande place aux personnes chargées de cours.
«Toutes les avenues évoquées aujourd’hui doivent être explorées dans le respect de la souveraineté des programmes, des départements et des écoles. Il faut écouter, honorer les savoirs, les savoir-faire et les savoir-être dont vous êtes les porteurs et porteuses. Nous devons co-construire des solutions qui nous rassemblent et qui nous ressemblent, qui célèbrent la singularité de notre Faculté. Avec réalisme et inspiration, je souhaite insuffler à la Faculté encore un peu plus d’élan, avec vous, tous ensemble», a conclu la candidate.
Robert Dion
Robert Dion a lui aussi tenu à remercier les personnes qu’il a rencontrées au cours des dernières semaines. «J’ai beaucoup appris à propos de vos conditions de travail, de vos projets et de vos espoirs, de vos difficultés et de vos défis», a-t-il souligné.
Le candidat envisage le mandat de doyen comme une «nouvelle et ultime façon de servir la communauté.» Selon lui, le doyen doit assumer trois rôles: être le porteur des projets de sa communauté, le médiateur entre les unités qui composent sa faculté et l’ambassadeur de celle-ci à l’intérieur et à l’extérieur de l’UQAM.
À titre de porteur de projets, le candidat compte favoriser la création de programmes fédérateurs et viables, faciliter l’émergence de regroupements de recherche ou de recherche-création et susciter des initiatives de rayonnement individuel et collectif, qu’il s’agisse de stratégies de diffusion ou de partenariats nationaux ou internationaux.
Selon le professeur, le doyen doit aussi être un médiateur entre les unités pour permettre l’émergence de projets communs, comme la création de concentrations, de programmes interdisciplinaires et de cours facultaires ouverts à tous. «Je veillerai tout spécialement à ce que nous unissions nos forces pour nous donner un véritable pouvoir de négociation au sein de l’UQAM lors de la répartition des ressources. Le doyen doit pouvoir traduire les objectifs des membres de sa faculté en orientations générales susceptibles de donner forme à un plan stratégique.»
À titre d’ambassadeur, le doyen joue un rôle de représentation aussi bien à Montréal qu’au Québec et à l’étranger, a poursuivi le professeur. «Je m’appliquerai à susciter et à accueillir les demandes du milieu, à faire en sorte que la Faculté assume une présence forte dans les domaines de la culture et de la formation culturelle. Je défendrai la pertinence non seulement culturelle mais aussi sociale et économique des formations que nous offrons et de notre production en général.»
Dans un contexte de rareté des ressources, Robert Dion compte œuvrer avant toute chose à la sauvegarde des intérêts de la Faculté des arts. «Il importe de défendre la combinaison de la recherche et de la création, qui constitue notre spécificité, mais qui n’est pas toujours bien comprise, même si elle est célébrée par ailleurs», a déclaré le candidat.
Il existe plusieurs traditions disciplinaires et plusieurs réalités complexes au sein de la Faculté des arts, note Robert Dion. «Cette diversité fait de notre faculté un écosystème extrêmement productif dont le rôle moteur dans l’étude, voire l’édification de la culture québécoise, n’est plus à démontrer. Toutefois, les besoins ne sont pas les mêmes partout, les attentes vis-à-vis de la Faculté divergent selon les groupes auxquels on s’adresse et les solutions universelles ne sont pas les plus productives ni les plus applicables. J’entends donc rester à l’écoute pour apporter à chaque unité le type de soutien facultaire qu’elle souhaite et qui lui convient.»
En ce qui concerne le recrutement, le professeur privilégie une approche programme. «Nos programmes doivent demeurer attractifs ou le devenir encore plus, et pour cela il faut alléger leur processus d’évaluation et de révision. Il faudrait pouvoir réagir promptement aux embauches et aux retraites, et mieux tenir compte de l’apport précieux des chargés de cours. Bref, faire évoluer les programmes selon l’état des ressources enseignantes et la transformation de leurs recherches ou de leurs créations, elles-mêmes conditionnées par l’état de la discipline et le contexte universitaire et artistique montréalais, québécois et international.»
Robert Dion a conclu en disant vouloir compter sur l’expérience de toutes et de tous, dans les unités comme au décanat, «pour apprivoiser une tâche que je devine à la fois exaltante et colossale.»
Période de scrutin
Le scrutin pour la désignation de la doyenne, du doyen se déroulera à compter de 10 h, le 12 février, jusqu’à 15 h, le 19 février, par l’entremise du système Omnivox. Après l’examen des résultats de la consultation, le Comité de sélection de la doyenne, du doyen, présidé par le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, formulera sa recommandation au Conseil académique de la Faculté des arts, lequel fera sa recommandation à la Commission des études. Celle-ci recommandera finalement la nomination de la personne au Conseil d’administration. L’entrée en fonction est prévue pour le 24 mars 2020.
Microsites des candidats
On peut consulter les lettres de présentation et les curriculum vitæ de Véronique Cnockaert et Robert Dion sur le site du Secrétariat des instances, sous l’onglet «Consultation en cours», ainsi que leur microsite aux adresses suivantes: