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Une femme de vision

Lauréate 2020 du prix Reconnaissance de la Faculté des sciences humaines, la mairesse Chantal Deschamps a donné à la ville de Repentigny un visage humain.

Par Claude Gauvreau

1 décembre 2020 à 8 h 12

Mis à jour le 7 juin 2022 à 12 h 11

Série Prix Reconnaissance UQAM 2020
Sept diplômés sont honorés pour leur engagement professionnel, l’impact de leurs réalisations et leur rayonnement. Ce texte est le cinquième d’une série de sept articles présentant les lauréats.

Chantal Deschamps.
Photo: Nathalie St-Pierre

En 1997, Chantal Deschamps (M.A. sciences religieuses, 1982) devient la première femme à être élue mairesse de la ville de Repentigny. Aux dernières élections municipales, en 2017, la lauréate 2020 du prix Reconnaissance de la Faculté des sciences humaines est réélue pour un sixième mandat consécutif. Dans son cas, on peut presque parler d’une dynastie! «La politique fait partie de mes gènes, dit-elle. Mon arrière-grand-père et mon grand-père ont été maires de Repentigny et mon père y a été conseiller municipal pendant 42 ans. J’ai appris très tôt à m’engager socialement.»

Également préfète de la MRC de l’Assomption depuis 1999, la diplômée a piloté plusieurs dossiers majeurs en 23 ans, comme l’arrivée du train de l’Est, l’assainissement des finances publiques, la mise en valeur d’espaces verts et l’abaissement de la vitesse sur l’ensemble du territoire, faisant de Repentigny une ville à visage humain.

«Je suis fière d’avoir œuvré au regroupement de l’ancienne ville de Repentigny et de la ville de Le Gardeur ainsi qu’à la revitalisation du centre-ville, en créant un espace culturel qui réunit aujourd’hui le Centre d’art Diane Dufresne, le théâtre Alphonse-Desjardins, en voie de construction, et des parcs d’art public.» 

Avant la politique, l’enseignement a été la première passion de Chantal Deschamps. Détentrice d’un doctorat en psychopédagogie de l’Université Laval, elle a enseigné, de 1977 à 1997, dans plusieurs établissements du réseau de l’Université du Québec, dont l’UQAM, ainsi qu’aux universités Laval, de Montréal et d’Ottawa. Même après avoir été élue mairesse, elle a continué de diriger des étudiants au doctorat jusqu’en 2010.

À cheval entre la Communauté métropolitaine de Montréal et la région administrative de Lanaudière, Repentigny accuse un retard en matière de diplomation universitaire. «Ce dossier me tient à cœur, souligne la diplômée. C’est pourquoi nous avons créé le Conseil régional universitaire de Lanaudière, qui travaille avec l’UQAM, l’Université de Montréal et l’Université du Québec à Trois-Rivières pour offrir une gamme de programmes permettant de répondre aux besoins de la région.»

Au cours de sa carrière, Chantal Deschamps a reçu plusieurs distinctions, dont le prix Francine-Ruest-Jutras (2013) de l’Union des municipalités du Québec, qui souligne l’excellence des femmes sur la scène politique municipale et dans la gouvernance locale. Elle obtient également, en 2016, le prix Jean-Paul-L’Allier de l’Ordre des urbanistes du Québec, qui reconnaît la vision, le sens du leadership et les réalisations en urbanisme et en aménagement du territoire d’un élu québécois.

«Pour faire mon métier, il faut aimer les gens, dit la mairesse. Comme tout pédagogue, on doit être capable d’écouter et d’expliquer les tenants et aboutissants d’une décision. C’est important dans la mesure où les gouvernements municipaux sont des gouvernements de proximité, dont l’autonomie et les pouvoirs se sont accrus. C’est à cette échelle que l’on peut changer le visage d’une communauté et améliorer son milieu de vie.»

Voir Leadership, une vidéo produite par Urbania pour souligner son prix Reconnaissance.