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Anthropologie du contemporain

Axée sur la formation pratique, une nouvelle majeure abordera les enjeux sociaux du monde contemporain.

Par Jean-François Ducharme

14 décembre 2020 à 13 h 12

Mis à jour le 22 janvier 2024 à 11 h 19

Le nouveau programme se distingue par l’accent mis sur la formation pratique et l’importance accordée aux dynamiques et enjeux du monde contemporain ainsi qu’à l’anthropologie sociale et culturelle.Photo: Getty Images

Une nouvelle majeure en anthropologie du contemporain sera offerte à compter de l’automne 2021. Ce programme d’anthropologie sera le premier à voir le jour dans l’histoire de l’UQAM. «Deux facteurs ont mené à sa création: l’intérêt prononcé des étudiantes et étudiants pour les questions anthropologiques ainsi qu’une présence marquée d’anthropologues au sein du Département de sociologie», affirme sa directrice, Marie-Nathalie LeBlanc.

Plusieurs membres du corps professoral possèdent, en effet, une expertise dans le domaine. Débora Krischke Leitao s’intéresse à l’anthropologie des médias, du numérique et des jeux vidéo. Formée en archéologie, Leila Inksetter est spécialiste de l’anthropologie du droit et des Autochtones. Magali Uhl utilise l’ethnographie comme méthode d’enquête pour étudier la sociologie des œuvres d’art. Frédéric Parent fait de même pour les milieux populaires urbains et ruraux. «Des collègues dans d’autres départements ont également une formation en anthropologie, souligne la directrice. Nous avons mis toutes nos expertises en commun pour offrir une formation dont je suis particulièrement fière.»

Acquérir des outils

Le nouveau programme d’anthropologie se distingue de celui d’autres universités québécoises et canadiennes de plusieurs façons. La première est l’accent mis sur la formation pratique. Trois cours, échelonnés sur une période d’un an, sont d’ailleurs entièrement consacrés à une enquête de terrain. Cette enquête portera sur un sujet choisi par chaque étudiante et étudiant. «Nous les accompagnerons dans toutes les étapes de la recherche scientifique: revue de la littérature, problématisation d’un objet, enquête ethnographique, rédaction d’un rapport, souligne Marie-Nathalie LeBlanc. Les outils transversaux acquis lors de l’enquête ethnographique seront fort utiles sur le marché du travail.»

La seconde particularité est, comme le titre du programme l’indique, l’importance accordée aux dynamiques et enjeux du monde contemporain. «Nous aborderons les différents débats qui ont animé l’anthropologie depuis les années 1970: l’interprétativisme, la co-construction des savoirs, la construction du soi et de l’autre, l’altérité.» La formation se concentrera sur l’anthropologie sociale et culturelle, l’une des quatre branches classiques en anthropologie.

En amont de ces trois cours pratiques, sept cours théoriques introduiront les étudiantes et étudiants aux plus récents développements du domaine. Des cours thématiques sur l’anthropologie du numérique, de l’anthropocène et de l’autochtonie ainsi que quatre cours touchant l’ethnologie, la pensée anthropologique, l’anthropologie du contemporain et les méthodes de recherche forment le tronc commun de la majeure.

Dix cours optionnels dans d’autres disciplines – par exemple, la sociologie, les sciences des religions, la science politique, la communication, les langues, l’urbanisme, l’histoire de l’art – compléteront le programme de 60 crédits.

Les personnes qui le désirent pourront arrimer la majeure en anthropologie avec une mineure ou un certificat – par exemple en études féministes, en immigration et relations interethniques ou en sociologie – afin d’obtenir un baccalauréat par cumul de programmes.

Emplois diversifiés

Les perspectives professionnelles des personnes diplômées sont nombreuses. «Plusieurs anthropologues travaillent dans des milieux communautaires et associatifs, des ONG internationales, des médias et des firmes d’anthropologues, mentionne Nathalie LeBlanc. D’autres effectuent de la médiation interculturelle dans les milieux hospitaliers et scolaires, ou encore de la consultation pour différents groupes sociaux».

Le programme est offert à temps complet et à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er mai.