Voir plus
Voir moins

Gérer des catastrophes

Deux nouveaux programmes de 2e cycle en résilience, risques et catastrophes seront offerts à compter de l’automne.

Par Jean-François Ducharme

28 janvier 2020 à 15 h 01

Mis à jour le 22 janvier 2024 à 11 h 28

Série En vert et pour tous
Projets de recherche, initiatives, débats: tous les articles qui portent sur l’environnement.

Les programmes en résilience, risques et catastrophes s’adressent autant aux personnes qui souhaitent découvrir la discipline qu’aux professionnels déjà actifs dans le milieu. Photo: Getty Images

Inondations, tornades, ouragans, cyberattaques, feux de forêt, déraillements de train: la fréquence et l’importance des catastrophes ne cessent d’augmenter. Selon l’ONU, plus de 1,5 milliard de personnes ont été victimes de catastrophes entre 2005 et 2015, et les pertes économiques ont été évaluées à plus de 1 300 milliards de dollars.

Afin de former des spécialistes des pratiques de préparation, d’intervention et de rétablissement, la Faculté des sciences humaines offrira, à compter de l’automne 2020, un programme court de 2e cycle et un DESS en résilience, risques et catastrophes (RRC). S’adressant tant aux personnes qui souhaitent découvrir la discipline qu’aux professionnels déjà actifs dans le milieu, ces deux programmes succèdent au DESS en gestion des risques majeurs, créé en 2008 et qui est, encore à ce jour, le seul programme francophone en Amérique du Nord spécialisé dans le domaine. «La dernière décennie a confirmé la polyvalence de nos diplômés ainsi que l’expertise multidisciplinaire des chercheurs de l’UQAM en RRC», affirme Yannick Hémond, professeur au Département de géographie.

La grande majorité des quelque 90 personnes ayant obtenu leur diplôme au cours des 10 dernières années occupent aujourd’hui des postes clés – coordonnateurs à la sécurité, conseillers en sécurité civile ou analystes en gestion des risques – dans les secteurs public, parapublic et privé. «Le taux de placement de nos diplômés est très élevé, puisque les entreprises et les gouvernements prennent de plus en plus conscience de l’importance de planifier la réponse aux catastrophes», souligne le professeur.

Un nouveau cadre d’action

Plusieurs facteurs ont mené à la refonte du DESS en gestion des risques majeurs, dont l’adoption du Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes de l’ONU en 2015 et de la Stratégie de sécurité civile pour le Canada en 2019. La popularité croissante du programme auprès des étudiants étrangers a aussi obligé l’UQAM à élargir le contenu des cours aux réalités mondiales. «Le nouvel intitulé des programmes reflète mieux l’état actuel des connaissances dans le domaine, ajoute Yannick Hémond. La notion de résilience, qui s’applique autant aux entreprises et aux communautés qu’aux individus, est de plus en plus utilisée, alors que celle de catastrophe permet de saisir rapidement les enjeux liés aux programmes.»

Yannick Hémond.

Les professeurs impliqués dans le programme proviennent de divers horizons, dont la géographie, la gestion, la communication et le droit. Plusieurs d’entre eux sont affiliés à l’un des groupes de recherche en RRC hébergés à l’UQAM, dont le Consortium Égide, l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires ainsi que le Réseau Inondations intersectoriel du Québec (RIISQ). «Nous pouvons aussi compter sur l’apport de chargés de cours qui vivent de près la réalité du terrain», mentionne le professeur.

Cheminement et approches pédagogiques

Les deux nouveaux programmes en RRC se distinguent par un cheminement intensif accéléré. Le programme court se complète en un trimestre de 15 semaines et le DESS en deux trimestres. Tous les cours du programme court peuvent être crédités au DESS. «Le programme court couvre la base, soit les dimensions humaines, organisationnelles et sociétales de la RRC, précise Yannick Hémond. Le DESS approfondit cette formation en offrant des cours en coordination et en gestion.» En fin de parcours, les étudiants au DESS devront réaliser un stage de six semaines en milieu professionnel ou un travail de recherche.

Des approches inspirées de la pédagogie active – études de cas, résolution de problèmes, simulations, laboratoires et sorties sur le terrain – serviront à transmettre le contenu des cours. La plupart seront offerts en formule hybride, soit une partie à distance et une autre en présentiel. «Éventuellement, toute la formation sera offerte à distance afin de rejoindre l’ensemble de la francophonie», ajoute le professeur.

Il est possible de faire une demande d’admission au DESS ou au programme court avant le 1er mai pour le trimestre d’automne 2020.

Séance d’information sur les programmes

Les personnes intéressées par les programmes en RRC sont invitées à assister à une séance d’information dans le cadre des Portes ouvertes de l’UQAM, le mardi 11 février, de 19h à 20h. Intitulée «Les catastrophes : avez-vous ce qu’il faut pour y faire face», la séance d’information se tiendra au local DS-1950, au premier étage du pavillon J.-A.-DeSève (DS).

Sommet international Désastre et résilience

Montréal accueillera le Sommet international Désastre et résilience du 16 au 18 juin 2020. Organisé conjointement par le Consortium Égide de l’UQAM, le Consortium canadien des ONG de sécurité civile et l’International Association of Emergency Managers du Canada, le sommet trilingue s’intéressera aux stratégies conduisant au renforcement de la résilience.

En marge du sommet, l’UQAM organisera les premiers Jeux mondiaux d’innovation, qui visent à faire émerger des pratiques innovantes dans le domaine.