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Intégrer le numérique en classe

Un nouveau programme s’adresse aux enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire.

Par Jean-François Ducharme

7 avril 2020 à 16 h 04

Mis à jour le 22 janvier 2024 à 11 h 23

Série COVID-19: tous les articles
Les nouvelles sur la situation à l’Université entourant la COVID-19 et les analyses des experts sur la crise sont réunies dans cette série.

Le programme vise d’abord à outiller les enseignants dans leur salle de classe, mais il prévoit aussi du contenu sur l’enseignement à distance. Photo: Getty Images

Alors que la pandémie de COVID-19 a entraîné la fermeture de toutes les écoles, on parle de plus en plus d’enseignement numérique et à distance. Répondant à ces enjeux, un nouveau programme de la Faculté des sciences de l’éducation sera offert à compter de l’automne 2020 aux enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire, aux conseillers pédagogiques et aux étudiants en éducation. Ce programme court de deuxième cycle en intégration du numérique en milieu scolaire, qui compte 9 crédits ou 3 cours, vise d’abord à outiller les enseignants dans leur salle de classe, mais il prévoit aussi du contenu sur l’enseignement à distance.

«Le cours Compétences numériques du 21e siècle présentera différents outils permettant de faire de l’enseignement à distance, et surtout, pour le faire de façon efficace», affirme Stéphane Villeneuve, professeur au Département de didactique.

«Par exemple, pour créer des capsules vidéo, la plateforme de vidéoconférence Zoom est très populaire en raison de sa facilité d’utilisation et de sa compatibilité avec d’autres plateformes d’apprentissage, ajoute le professeur. Google Classroom permet aux enseignants de faire un suivi de leurs élèves, de donner des devoirs, de déposer du matériel. Le logiciel PlayPosit permet de faire des petits montages et découpages très simples à partir d’une ou de plusieurs vidéos qui existent sur YouTube.»

Ces outils complémentaires peuvent se greffer les uns aux autres pour créer une expérience d’apprentissage stimulante, croit Stéphane Villeneuve. «Ce n’est pas la technologie elle-même qui fera en sorte qu’une activité soit un succès ou un échec, mais bien la façon de l’intégrer, précise-t-il. Même à distance, l’aspect social est très important pour créer un sentiment de collaboration et d’entraide lors de l’apprentissage.»

Cyberintimidation, fausses nouvelles, vie privée

En plus d’aborder les technologies émergentes en éducation et les modèles théoriques d’intégration du numérique en contexte éducatif, le premier cours du programme, qui sera offert les mardis soirs à l’automne, outillera les enseignants dans la prévention de la cyberintimidation, la détection de fausses nouvelles et la protection de la vie privée.

Pour leur deuxième cours, les étudiants pourront choisir entre un séminaire axé sur la robotique éducative ou un cours de design d’activités pédagogiques innovantes. Un séminaire sur un projet de création pédago-numérique complètera le programme. «Dans ce séminaire, les étudiants testeront une activité en classe, puis en feront l’analyse pour vérifier son impact sur l’apprentissage, mentionne Stéphane Villeneuve. Nous allons ensuite rassembler toutes les activités, validées dans un contexte réel, au sein d’une banque accessible à tous.»

Le nouveau programme se veut essentiellement pratique, mais propose aussi une réflexion théorique. «On veut amener les étudiants à développer leur sens critique envers la technologie, à éviter les pièges et à utiliser les bonnes applications selon le contexte», note le professeur.

Cheminement flexible

Le programme est offert à temps partiel à raison d’un cours par trimestre. Les cours seront donnés le jour, le soir ou la fin de semaine, selon une formule hybride – des séances en présentiel à l’université et d’autres à distance. «Nous pouvons aussi nous déplacer directement dans les commissions scolaires durant les journées pédagogiques si cela peut accommoder un groupe d’enseignants», souligne Stéphane Villeneuve.

La création du programme s’inscrit dans la foulée du cadre de référence de la compétence numérique, lancé l’an dernier par le Ministère. «Le cadre de référence compte 12 dimensions qui visent à former des citoyens actifs, branchés et responsables dans l’utilisation du numérique», rappelle Stéphane Villeneuve. Il répond aussi à un besoin de formation continue, devenue obligatoire depuis l’adoption de la loi 40 en février.

Il est possible de faire une demande d’admission au programme avant le 1er juin.

Enseignement postsecondaire

La Faculté des sciences de l’éducation propose deux autres programmes d’études spécialisés dans l’usage du numérique et des technologies de l’information au postsecondaire: