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En lice pour un second mandat

Hugo Cyr brigue un nouveau mandat à titre de doyen de la Faculté de science politique et de droit.

Par Pierre-Etienne Caza

11 février 2020 à 16 h 02

Mis à jour le 11 février 2020 à 16 h 02

Le doyen de la Faculté de science politique et de droit, Hugo Cyr.Photo: Nathalie St-Pierre

Seul candidat en lice, le professeur du Département des sciences juridiques Hugo Cyr brigue un second mandat à titre de doyen de la Faculté de science politique et de droit. Invité à rencontrer la communauté facultaire, le 11 février dernier, en présence du vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, il a présenté un bilan de son premier mandat ainsi que ses objectifs pour les années à venir.

Cinq types de «rapprochements»

Hugo Cyr a rappelé qu’il avait fait campagne en 2015 en présentant un programme comportant 50 actions à mettre en œuvre pour un décanat «rassembleur au service de tous et toutes». «Je peux affirmer que 83 % de ces actions ont été accomplies», a-t-il souligné fièrement, avant de revenir brièvement sur les cinq types de «rapprochements» qu’il avait identifiés en début de mandat.

«Il s’agissait d’abord de favoriser le rapprochement entre les composantes de la Faculté afin de susciter un meilleur sentiment d’appartenance, a-t-il rappelé. Il est toujours plus facile de trouver des solutions aux problèmes lorsqu’on se connaît les uns les autres. Bien sûr, le fait que nous soyons dans trois lieux différents – les deux départements et le décanat – est un obstacle supplémentaire, qui sera réglé lorsque nous serons tous réunis en un même lieu.»

Lors de son premier mandat, le doyen souhaitait également resserrer les liens de la Faculté avec les autres composantes de l’Université, y compris la Fondation de l’UQAM. «Entre 2015 et 2019, les dons à la Faculté de science politique et de droit en provenance de la Fondation de l’Université ont doublé. Il y a eu aussi une hausse marquée du nombre de donateurs parmi les membres du personnel de la Faculté. Cela dénote la fierté des professeurs, des chargés de cours et des employés à l’égard de la mission facultaire.»

Hugo Cyr voulait rapprocher la Faculté de science politique et de droit de la société, en renforçant notamment les liens avec les entreprises et autres organisations professionnelles, et en améliorant la visibilité facultaire sur les réseaux sociaux. Il a également travaillé pour tisser des liens avec d’autres institutions universitaires dans le monde. «Il ne s’agissait pas uniquement de multiplier les ententes, mais également d’établir des partenariats structurants, débouchant par exemple sur des programmes menant à une double diplomation, comme c’est en voie de se réaliser avec l’Institut d’études politiques de Grenoble.»

Enfin, le doyen voulait rapprocher la Faculté de ses diplômés. «Je souhaitais reconstruire des liens durables en organisant, entre autres, des activités intéressantes pour nos diplômés, de concert avec le Conseil de diplômés de notre Faculté et le Bureau des diplômés.»

Trois défis pour l’avenir

S’il est réélu pour un second mandat, Hugo Cyr compte entreprendre le travail menant à l’élaboration d’un plan stratégique 2020-2025 pour la Faculté de science politique et de droit. «Ce travail sera réalisé avec les départements, l’Institut d’études internationales de Montréal, les personnes chargées de cours, les étudiantes et étudiants et le personnel de soutien, a-t-il noté. Il faudra également se doter d’un plan d’action précis permettant de mesurer l’atteinte de nos objectifs.»

Selon le doyen, ce plan devra inclure les objectifs spécifiques suivants: développer et consolider les collaborations avec les membres des Premiers Peuples; rendre la Faculté plus inclusive; et assurer un mieux-être au travail et aux études pour l’ensemble des membres de la communauté facultaire.

Questionné après sa présentation sur les attentes des Premiers Peuples envers la Faculté de science politique et de droit, Hugo Cyr a précisé sa pensée. «Les membres des Premières Nations ne veulent pas seulement être consultés, ils veulent être des partenaires à part entière lorsqu’un projet se met en branle. Nous devons les écouter et travailler avec eux, car ils ont beaucoup à nous apprendre.»

À propos de l’enseignement inclusif, le professeur a noté que ce sont d’abord les départements qui sont impliqués, puisque ce sont eux qui offrent les cours. «Sans se substituer au Service de soutien académique, je crois que la Faculté pourrait, par exemple, créer un répertoire des meilleures pratiques en matière d’enseignement inclusif afin de nourrir les réflexions de tous les membres du corps professoral.» La mise en œuvre de programmes à temps partiel, avec des cours de soir, fait aussi partie des mesures liées à un enseignement inclusif, a ajouté Hugo Cyr. «Aujourd’hui, le tiers de nos étudiants en droit sont inscrits à temps partiel, et cela est unique à Montréal. C’est dans notre ADN de rendre le savoir accessible au plus grand nombre et nous devons poursuivre dans cette veine.»

Un éventuel déménagement au pavillon R, d’ici quelques années, offre plusieurs possibilités en lien avec les trois objectifs spécifiques que le doyen compte atteindre dans un second mandat, notamment en ce qui concerne le mieux-être au travail et aux études. «Un déménagement nous permettrait de repenser collectivement l’usage de nos espaces et d’obtenir des lieux plus ouverts, lumineux et conviviaux. Nous pourrions par exemple nous doter d’espaces de vie communs pour favoriser les échanges informels.»

Le recrutement

«Le prochain mandat sera assurément marqué par le grand défi que constitue la baisse des effectifs étudiants à l’UQAM et, de manière corrélative, la baisse de financement de notre institution, a souligné Hugo Cyr. Lorsque j’ai été élu, en 2015, je ne souhaitais pas gérer la décroissance et je remercie les départements qui ont réussi à trouver des moyens pour augmenter nos revenus et/ou épargner des montants d’argent substantiels. Nous devrons continuer le travail de coopération, de solidarité et d’inventivité pour surmonter l’obstacle que constitue la baisse des effectifs étudiants.»

Le décanat, a conclu le professeur, n’est pas un one man show. «C’est un travail collectif et mon rôle est d’accueillir vos idées, vos projets, et de les soutenir au meilleur de la capacité facultaire.»

Période de scrutin

Le scrutin pour la désignation du doyen se déroulera à compter de 10 h, le 17 février, jusqu’à 15 h, le 24 février, par l’entremise du système Omnivox. Après l’examen des résultats de la consultation, le Comité de sélection du doyen, présidé par le vice-recteur à la Vie académique Jean-Christian Pleau, formulera sa recommandation au Conseil académique de la Faculté de science politique et de droit, lequel fera sa recommandation à la Commission des études. Celle-ci recommandera finalement la nomination de la personne au Conseil d’administration. L’entrée en fonction est prévue le 1er juin 2020.

Microsite du candidat

On peut consulter la lettre de présentation et le curriculum vitæ d’Hugo Cyr sur le site du Secrétariat des instances, sous l’onglet «Consultation en cours», ainsi que son microsite à l’adresse suivante:

hugocyr-decanat-fspd2020.uqam.ca