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La gestion à l’ère numérique

Le doyen Komlan Sedzro poursuit le développement de l’École des sciences de la gestion en phase avec les besoins du milieu.

Par Pierre-Etienne Caza

4 février 2020 à 15 h 02

Mis à jour le 6 juillet 2022 à 11 h 01

Le doyen de l’ESG UQAM Komlan Sedzro.Photo: Nathalie St-Pierre

Quels sont les trois grands enjeux de l’École ?

L’évolution démographique est le premier défi auquel nous faisons face, l’enjeu du recrutement étudiant constituant la toile de fond de nos actions présentes et futures. La baisse démographique entraîne une concurrence accrue entre les écoles de gestion, mais elle peut être compensée par la venue d’étudiants étrangers. Nous en accueillons moins que nos concurrents et il y aurait matière à amélioration.

Les transformations numériques constituent le second enjeu pour l’ESG UQAM. Puisque la majorité de nos étudiants sont des travailleurs, nous devons leur offrir de la flexibilité sur le plan des horaires de cours et des approches pédagogiques. Auparavant, les cours à distance émanaient d’initiatives individuelles de professeurs. Aujourd’hui, nous avons amorcé un processus pour institutionnaliser le développement des cours en ligne et des cours hybrides. Il ne faut pas perdre de vue qu’à l’ère numérique, la concurrence n’est plus uniquement locale, elle est internationale. Il faut s’y adapter et tenter d’être à l’avant-garde en innovant sans cesse. D’autant plus que les cohortes évoluent: la génération actuelle est très engagée socialement et davantage préoccupée par la question environnementale. Comme école de gestion, nous devons accompagner nos étudiants dans leurs aspirations profondes. Heureusement, c’est dans l’ADN de l’UQAM d’être engagée, audacieuse et en lien avec sa communauté.

La question des ressources – matérielles, technologiques, humaines et financières – constitue un troisième enjeu. Le projet d’Espace Lab ESG UQAM, qui abritera le Pôle d’innovation de l’École des sciences de la gestion au futur pavillon Sanguinet, s’inscrit dans notre volonté d’offrir des lieux à la hauteur des aspirations de nos étudiants. Comme école de gestion, nous souhaitons nous donner les moyens de développer le potentiel de nos étudiants pour qu’ils deviennent des acteurs influents, créateurs de richesse économique, sociale et environnementale au bénéfice de la société.

Que souhaitez-vous apporter à l’École en tant que doyen?

Je souhaite développer des réseaux permettant à l’École d’anticiper les besoins de ses partenaires et de la société en général. Voilà pourquoi j’ai mis en place un conseil stratégique, composé d’une quinzaine de membres influents du milieu des affaires, parmi lesquels plusieurs diplômés, dont le rôle est de développer des partenariats afin d’être en phase avec les milieux de pratique. C’est un échange constant: nos étudiants aiment mettre les théories en application en travaillant sur des cas concrets. En retour, nous pouvons jauger les besoins en matière de formation, de recherche partenariale et de service-conseils, et partager nos expertises, qui à leur tour influencent les milieux de pratique.

Je veux également faire de l’ESG UQAM une École qui valorise l’engagement de ses membres à tous les niveaux. Notre École doit être reconnue pour sa culture organisationnelle; nos modes de fonctionnement doivent être exemplaires. Nous devons miser en tout temps sur un climat de respect et de bienveillance exempt de toute forme de violences.

Enfin, j’aimerais diversifier les sources de financement nécessaires au développement de l’École. Malgré la concurrence, je suis convaincu de la capacité de l’École à relever les défis qui l’attendent.

Quelle est la plus importante contribution de l’ESG UQAM à la société québécoise?

À l’heure actuelle, un étudiant en gestion sur cinq au Québec est inscrit dans un programme de l’ESG UQAM. J’ai coutume de dire aux étudiants que nous offrons des formations rivalisant par leur qualité et leur pertinence avec toutes celles qui sont offertes sur la planète.

Au fil des ans, l’ESG UQAM a démocratisé le savoir: nous avons plus de 100 000 diplômés, c’est plus que HEC Montréal! Nos diplômés sont des acteurs influents et engagés dans la société.

En matière de recherche, nos professeurs sont à la fine pointe, notamment en innovation sociale, en consommation responsable, et en Internet des objets. Nos chercheurs ont un impact réel sur les sujets de l’heure et les questions qui occuperont l’avant-scène au cours des prochaines années.