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Nouveautés en études littéraires

Le baccalauréat fait l’objet d’une refonte majeure et une nouvelle mineure est créée.

Par Jean-François Ducharme

4 février 2020 à 14 h 02

Mis à jour le 22 janvier 2024 à 11 h 28

La refonte du baccalauréat consolide l’identité du programme, qui, selon un rapport d’expertise externe, «est un chef de file qui jouit d’une position fort enviable au Québec». Photo: Nathalie St-Pierre

À compter de l’automne 2020, la Faculté des arts offrira une nouvelle mineure en études littéraires. Le baccalauréat en études littéraires, qui célèbre son 50e anniversaire cette année, fait quant à lui l’objet d’une refonte majeure. «Pas moins de 86 cours sur les 106 offerts au bac ont été soit créés ou modifiés en profondeur», affirme Jean-François Hamel, professeur au Département d’études littéraires.

Cette refonte consolide l’identité du programme, qui, selon un rapport d’expertise externe, «est un chef de file qui jouit d’une position fort enviable au Québec». Cette identité forte est caractérisée par deux éléments distincts. Le premier est l’interdisciplinarité. «Les étudiants cherchent à comprendre la littérature comme phénomène social en rapport avec le monde, et non pas comme une tradition repliée sur elle-même, souligne Jean-François Hamel. La création de nouveaux cours qui interrogent la littérature en lien avec le droit, l’environnement et les études féministes entérine cette vision.»

La seconde caractéristique propre au baccalauréat uqamien est l’importance accordée aux corpus modernes et contemporains, tant en langue française qu’en langues étrangères. «De nouveaux cours sur les littératures inuites et des Premières Nations, sur les littératures africaines et sur la littérature mondiale confirment cette ouverture sur le monde», précise le professeur.

La dernière modification du baccalauréat remontait à 2007. Or, le corps professoral du département s’est considéralement renouvelé au cours des 10 dernières années. «La refonte donne une plus grande visibilité aux travaux et aux champs de recherche développés par les professeurs», constate le chercheur au Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (FIGURA).

Quatre profils

Si le baccalauréat permet un cheminement flexible, la première année est habituellement consacrée aux cours de tronc commun et aux cours d’approfondissement théorique. On peut ensuite se spécialiser dans l’un des quatre profils.

Le profil Études québécoises, auparavant centré sur les grandes périodes historiques, est maintenant structuré par approche critique, en relation avec d’autres phénomènes sociaux au Québec. «Les cours novateurs sur la vie littéraire et culturelle au Québec ainsi que celui sur l’oralité et la performance, dans lequel on étudie tant le conte traditionnel que le slam, en sont de bons exemples», mentionne Jean-François Hamel.

Le profil Création littéraire propose des ateliers qui abordent, en plus de la poésie et de la prose, une diversité de pratiques: l’écriture narrative, numérique, in situ ou faisant appel à un engagement du corps et de la voix, par exemple.

Le profil Perspectives critiques est caractérisé par des croisements interdisciplinaires avec les sciences humaines, les arts, le droit, l’environnement et le postcolonialisme, entre autres. Enfin, le profil Études culturelles et populaires s’intéresse à la littérature au cinéma, dans la bande dessinée et le roman graphique, dans la chanson ou dans les séries télévisées.

La formation est complétée par un corpus en histoire littéraire, que ce soit en poétique historique, en histoire et mouvements littéraires ou en littératures étrangères.

Perspectives professionnelles

Jean-François Hamel.Photo: Frédérick Duchesne – Les Éditions de Minuit

Les débouchés du baccalauréat se situent surtout du côté de la rédaction professionnelle, de la critique journalistique, du travail de recherchiste, de la révision et de l’édition de textes et des emplois liés à l’industrie du livre. «Les compétences de rédaction, d’analyse et de synthèse sont très importantes sur le marché du travail, notamment dans les milieux culturels, souligne Jean-François Hamel. En maîtrisant la structure narrative, de plus en plus de diplômés travaillent maintenant dans l’industrie des jeux vidéo.»

Plusieurs finissants poursuivent à la maîtrise ou au doctorat. Les études supérieures peuvent mener à l’enseignement collégial et universitaire, à la recherche et aux diverses professions de la création et de l’édition. «Les diplômés de l’UQAM occupent une place importante dans le milieu littéraire québécois, affirme le professeur. On n’a qu’à penser au fondateur de la maison d’édition Le Quartanier, Éric de Larochellière (M.A. études littéraires, 2000), aux auteurs Alain Farah (Ph.D. études littéraires, 2009) et Simon Leduc (M.A. études littéraires, 2010), ou encore aux poètes Stéphanie Roussel (M.A. études littéraires, 2018) et Gabrielle Giasson-Dulude (M.A. études littéraires, 2012).»

Création d’une mineure

La nouvelle mineure en études littéraires comprend 10 cours, dont cinq cours obligatoires qui introduisent la discipline. Les étudiants peuvent ensuite choisir, selon leurs intérêts, parmi la centaine de cours offerts par le département. «La mineure est essentiellement un banc d’essai pour les personnes qui hésitent à s’investir dans un programme de 90 crédits, précise Jean-François Hamel. Puisque tous les cours seront reconnus, les étudiants qui ont un coup de cœur pourront poursuivre au bac. À l’inverse, ceux qui amorcent le bac et changent d’idée après la première année termineront avec un diplôme.» La mineure peut être jumelée à une majeure ou à deux certificats pour obtenir un baccalauréat par cumul de programmes.

Il est possible de faire une demande d’admission au baccalauréat ou à la mineure en études littéraires pour l’automne 2020 avant le 1er mai pour des études à temps complet, ou avant le 1er août pour des études à temps partiel.