Série COVID-19: tous les articles
Les nouvelles sur la situation à l’Université entourant la COVID-19 et les analyses des experts sur la crise sont réunies dans cette série.
Comment les directives et messages émis par les gouvernements dans le monde pour lutter contre la pandémie de COVID-19 sont-ils perçus et compris par les populations? Comment celles-ci se comportent-elles et dans quelle mesure adhèrent-elles aux stratégies de prévention? Ces questions font l’objet d’un sondage électronique qui a été lancé à l’échelle mondiale.
Ce sondage s’inscrit dans le cadre de l’étude iCare (Évaluation internationale de la compréhension et des réactions par rapport à la COVID-19), codirigée par Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie, et Simon Bacon, professeur au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée de l’Université Concordia. Quelque 110 chercheuses et chercheurs dans plus de 25 pays collaborent à l’étude. Celle-ci est coordonnée par le Centre de médecine comportementale de Montréal, un centre de recherche et de formation universitaire conjoint du CIUSS du Nord-de-l’Île de Montréal, de l’UQAM et de l’Université Concordia dont Kim Lavoie et Simon Bacon sont les cofondateurs.
«L’élément clé pour stopper la propagation rapide de la COVID-19 et aplanir la courbe des infections est le respect par la population des mesures comportementales de prévention qui sont actuellement mises en œuvre à grande échelle à travers le monde, souligne Kim Lavoie, titulaire de la Chaire de recherche en médecine comportementale. Cependant, le respect de ces mesures dépend de la compréhension des directives locales par la population, de la perception de ces mesures comme pertinentes et importantes, et de la propension des citoyens à les respecter. L’étude fournira des informations précieuses sur l’ensemble de ces questions.»
Le sondage
Présentement accessible sur le site web iCare du Centre de médecine comportementale de Montréal, le sondage a été traduit jusqu’à maintenant en 22 langues et le sera dans une quinzaine d’autres sous peu.
«Les questions du sondage portent, notamment, sur la compréhension par les populations des directives émises par les gouvernements nationaux, sur les préoccupations des citoyens, en fonction du sexe, de l’âge et des pays, ainsi que sur les attitudes et comportements des personnes, explique la professeure. On sait que les préoccupations sont très variables. Pour certaines personnes, la priorité doit être la protection des familles, alors que pour d’autres il s’agit de sauver les emplois et l’économie en général. Des questions portant sur les impacts des mesures publiques seront éventuellement ajoutées.»
L’équipe d’iCare compilera également les données provenant de diverses sources sur le nombre de cas d’infection, de rétablissements et de décès dans le monde, et examinera les politiques instaurées par chaque gouvernement national.
Le sondage sera diffusé quatre fois, à quatre semaines d’écart. Les chercheurs espèrent obtenir 100 000 participations à chaque diffusion et communiqueront leur analyse des données toutes les deux semaines sur le site web d’iCare.
«Nous souhaitons examiner les changements concernant les perceptions et les préoccupations au sein des populations ainsi que les messages transmis par les autorités publiques, note Kim Lavoie. L’étude fournira de l’information continue sur la façon dont les gens réagissent aux consignes, permettra d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place, lesquelles diffèrent selon les pays, et d’identifier ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas, où et auprès de quels groupes de personnes.»
Les autorités gouvernementales et sanitaires pourront utiliser les données du sondage et les résultats des analyses dans le but d’améliorer leurs stratégies de prévention actuelles ou d’en élaborer de nouvelles afin d’inciter davantage de personnes à adopter un comportement protecteur.
L’équipe iCare bénéficie de l’appui des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et des Fonds de recherche du Québec Santé et Société et culture.