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À la une de La Conversation

En ces temps de pandémie, les chercheurs uqamiens sont nombreux à publier sur le site de contenu universitaire.

10 avril 2020 à 12 h 04

Mis à jour le 11 août 2020 à 13 h 08

Série COVID-19: tous les articles
Les nouvelles sur la situation à l’Université entourant la COVID-19 et les analyses des experts sur la crise sont réunies dans cette série.

Une dizaine d’articles de chercheurs uqamiens apparaissaient à la une du site La Conversation le jeudi 9 avril dernier.

En plus d’être très présents dans les médias en général, où ils accordent de nombreuses entrevues depuis le début de la pandémie, les chercheurs de l’UQAM investissent le site de La Conversation. On retrouve sur le média dédié au contenu universitaire des articles de professeurs provenant de plusieurs départements, touchant divers sujets qui peuvent intéresser le grand public. 

Stéphane Vial, professeur à l’École de design, a publié Covid-19 : les technologies numériques pour soutenir la santé mentale. L’article se penche sur le potentiel des technologies numériques pour améliorer l’accès aux soins en santé mentale et leur efficacité, «en particulier là où les approches usuelles sont peu accessibles, défaillantes, saturées ou absentes», écrit le professeur.

Dans Covid-19 : comment conserver sa santé physique et mentale, les professeurs du Département des sciences de l’activité physique Tegwen Gadais et Bernard Paquito offrent des solutions réalistes pour garder la forme. Parmi leurs conseils : bouger un peu tous les jours, avoir du plaisir (pourquoi pas un cours de danse en ligne virtuel?), mettre à profit les activités quotidiennes (ménage, jeux avec les enfants), doser et planifier ses séances d’entraînement, bien manger et dormir.

Dans Ados confinés : comment gérer – et mieux comprendre – les crises d’opposition, la diplômée Myriam Tahiri Hassani (Ph.D. psychologie, 2018), psychologue chez Psycho-Med, explique que les manifestations d’opposition «demeurent une mesure adaptative compensatoire à la détresse de l’enfant et reflètent un mal-être dont il essaie de se départir à tout prix». Elle invite les parents à tenter de comprendre la nature des frustrations de leurs jeunes, à s’intéresser à leurs opinions et à s’enquérir de leurs idéaux. «Rester ouvert à leur réalité est plus efficace pour améliorer leurs comportements à long terme que de punir leur conduite jugée déviante», écrit-elle.

Les enseignants sont essentiels dans cette crise du coronavirus. L’a-t-on oublié?demandent Olivier Arvisais, professeur au Département de didactique, son collègue Patrick Charland et l’étudiante à la maîtrise en éducation Marion Deslandes Martineau. Les impacts de la fermeture des écoles risquent d’être majeurs, particulièrement pour les élèves vulnérables, rappellent-il. Selon eux, «la mise en place d’initiatives gouvernementales génériques, sans les enseignants comme acteurs centraux, est une piste d’action peu efficace» et les enseignants doivent absolument rester en contact avec leurs élèves afin de maintenir les apprentissages et de minimiser les effets négatifs de l’arrêt du parcours scolaire. 

Spécialiste de l’éducation en situation d’urgence, le professeur Olivier Arvisais a également publié, en collaboration avec la doctorante en sociologie Diane Alalouf-Hall, spécialiste de la professionnalisation des pratiques humanitaires, Covid-19 dans les camps de réfugiés : vers la catastrophe humanitaire. Les deux chercheurs rappellent que les camps de réfugiés sont parmi les endroits les plus densément peuplés au monde, un facteur évidemment explosif pour la propagation du coronavirus. Dans ce contexte aggravé par des ressources sanitaires extrêmement limitées, ils rappellent que «l’information et l’éducation resteront toujours le meilleur vaccin». Mais, surtout, il ne faudrait pas, selon eux, que la crise dans les pays les plus riches entraîne «une diminution des fonds destinés aux réfugiés à un moment où les besoins n’ont jamais été aussi grands».

À côté de l’état d’urgence qu’elle provoque, la pandémie suscite aussi une multiplication des gestes de solidarité. La doctorante Diane Alalouf-Hall a aussi collaboré à un article cosigné par le doctorant David Grant-Poitras et le professeur du Département de sociologie Jean-Marc Fontan. Dans Covid-19 : comment aider en temps de crise ou le grand défi de la philanthropie, les chercheurs proposent quatre stratégies pour bien répondre à la crise : adapter les modalités d’intervention, faire sa juste part dans l’effort global, préparer la sortie de crise, et soutenir une économie locale et durable.

La doctorante en science politique Catherine Viens cosigne avec Devika Misra, une chercheuse diplômée de la Jawaharial Nehru University, un article sur la situation indienne : Covid-19 : l’Inde confinée court vers la crise politique. Les chercheuses soulignent que les mesures de confinement imposées par le gouvernement Modi ont provoqué un des plus grands mouvements de population depuis la partition du Pakistan en 1947, qui risque à lui seul de causer des milliers de décès parmi les travailleurs du secteur informel jetés sur les routes. Ces mesures sont également catastrophiques pour les fermiers indiens, qui auront de la difficulté à vendre leurs produits, affirment les chercheuses. Selon elles, la pandémie, qui renforce l’autoritarisme de l’État, constituera aussi un test pour le parti Bharatiya Janata actuellement au pouvoir.

Avec Limite à vie sur les inondations : vers un nouveau pacte social?, le professeur du Département de mathématiques Mathieu Boudreault s’éloigne de la Covid-19 pour se pencher sur un autre type de crise, celle des inondations majeures qui frappent dorénavant le Québec avec une récurrence dramatique pour bien des riverains. Le spécialiste de l’actuariat explique les conséquences financières de la refonte du programme d’aide aux sinistrés du gouvernement québécois. Selon lui, les coûts des inondations successives pourront être très importants, d’où «la pertinence pour le gouvernement d’encourager ses citoyens à immuniser ou relocaliser le bâtiment ou déménager afin d’éviter ces pertes futures».

Les textes publiés dans La Conversation sont, dans certains cas, également publiés sur le site français ou, en traduction, sur le site canadien-anglais. Ils peuvent aussi être repris par différents médias. Tous les chercheurs intéressés sont invités à proposer des articles. Il suffit de s’enregistrer sur le site.