Les étudiants Fèmy Fagla, Antoine Juneau et Joan Vallerand figurent parmi les 20 finalistes du concours La preuve par l’image de l’Association francophone pour le savoir (Acfas). Il s’agit de la dixième édition de ce concours, organisé en collaboration avec Radio-Canada, dans lequel des chercheurs du Québec et du Canada réalisent des images issues de recherches scientifiques.
Le public est invité à voter pour son coup de cœur sur le site de Radio-Canada, jusqu’au 15 septembre 2019. L’image obtenant le plus de votes remportera le prix du public Découverte de 2000 dollars. Quatre autres prix du jury de 2000 dollars chacun seront également remis à l’automne 2019.
Les 20 images seront exposées dans l’espace d’accueil du Planétarium Rio Tinto Alcan, du 14 mai au 8 décembre prochain, selon les horaires du Planétarium. L’accès est gratuit.
L’école de la vie lacustre (Fèmy Fagla)
La photographie du doctorant en études urbaines Fèmy Fagla montre un jeune garçon qui, chaque matin, se juche sur son radeau de fortune, un assemblage de bidons de plastique, et qui, armé de sa perche, parcourt cinq kilomètres pour rejoindre son école située à Ganvié, une cité lacustre de 40 000 habitants. Un bel exemple de débrouillardise propre aux populations de ces villages perchés sur les eaux du lac Nokoué, au Bénin. Le chercheur documente leur mode de vie et leur capacité d’adaptation dans un contexte de changements climatiques.
Molécule de cobalt en son nuage d’électrons (Antoine Juneau)
Grâce à la puissance des ordinateurs, la chimie informatique prédit les propriétés des molécules ou valide des observations, et ce, avec une impressionnante précision. Le doctorant en chimie Antoine Juneau a calculé les surfaces d’un complexe de cobalt par des méthodes de calcul quantique en utilisant le logiciel de chimie numérique Gaussian 09. Il a ensuite utilisé le logiciel de modélisation 3D Blender. En rouge et bleu, on aperçoit l’emplacement statistique de deux de ses électrons, tandis que les sphères blanches et grises représentent respectivement la position prédite des noyaux atomiques d’hydrogène et de carbone.
À coup de redoux (Joan Vallerand)
De grands froids ont formé une couche de glace le long des berges de la rivière Richelieu, à la hauteur de Saint-Jean. Après une décrue, cette croûte glacée est demeurée suspendue au-dessus de l’eau, mais à la faveur d’un redoux, des petits glaçons ont commencé à apparaître. Stoppés par le retour du gel, ils se réfléchissent maintenant sur une mince couche de nouvelle glace, comme le montre la photographie de la candidate à la maîtrise en sciences de la Terre Joan Vallerand. Ces capricieuses oscillations autour du point de congélation risquent de se multiplier avec les changements climatiques.