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«Dans un essai percutant, Francis Dupuis Déri déconstruit le discours selon lequel les féministes “castreraient” les hommes. Décoiffant.» C’est ainsi que commence un article publié le 28 février dernier dans le magazine français Le Point. Comme plusieurs autres parus dans la presse française au cours des dernières semaines, cet article fait suite à la sortie en France du livre La crise de la masculinité: autopsie d’un mythe tenace (Éditions du Remue-ménage) que le professeur du Département de science politique a publié au Québec en 2018.
Deux autres livres de Francis Dupuis-Déri ont récemment fait leur apparition sur les rayons des libraires français ou sont sur le point de le faire. Sous la direction de Christine Bard, professeure d’histoire à l’Université d’Angers, de Mélissa Blais (M.A. histoire, 2007; Ph.D. sociologie, 2018), professeure associée à l’Institut de recherches et d’études féministes et actuellement en stage postdoctoral à l’Université de Genève, et de Francis Dupuis-Déri, Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui sortira des presses ce mois-ci aux prestigieuses Presses universitaires de France. Les nouveaux anarchistes. De l’altermondialisme au zadisme, publié chez Textuel dans la collection «Petite encyclopédie critique», est paru en janvier. Le livre jette un regard neuf sur l’hémorragie militante subie par les partis politiques traditionnels et les syndicats, tout en montrant le fonctionnement des nouveaux groupes d’affinités autogérés.
Le professeur a profité de la semaine de lecture pour se rendre en France, où un séminaire sur «Les nouveaux anarchistes» était prévu à l’Université de Rennes 2. Le journal Le Monde a publié une recension de l’ouvrage et le politologue a aussi été interviewé sur le site web Thinkerview. L’entrevue «Démocratie: marketing politique pour les pauvres?» a enregistré plus de 150 000 visionnements jusqu’à aujourd’hui.
Ce sont toutefois les thèses de Francis Dupuis-Déri sur la crise de la masculinité qui ont trouvé le plus d’échos dans les médias français et aussi du côté de la Suisse. Le professeur a été interviewé dans le quotidien français Libération, sur le site web de L’Obs, à l’émission Tribu de la chaîne suisse RTS, à l’émission ActuElles sur France 24, dans le magazine LGBT Têtu, et le magazine en ligne Slate a publié des extraits du livre. D’autres entrevues, réalisées pendant le séjour du professeur en France, sont à paraître au cours des prochaines semaines.
Martine Delvaux et les boys’ clubs
Une autre féministe uqamienne a été entendue dans les médias français au cours des dernières semaines sur le thème de la masculinité. La professeure du Département d’études littéraires Martine Delvaux a, en effet, été appelée à commenter l’affaire entourant «La ligue du LOL», un groupe de journalistes, publicitaires et autres communicateurs sexistes et antiféministes qui sévissait sur Facebook en France, et qui a récemment été dénoncé, entraînant une cascade de licenciements, notamment chez Libération et au magazine Les Inrocks. La professeure a, entre autres, été interviewée dans Le Point, dans Le Monde, sur France Info ainsi que sur la chaîne LCI pour expliquer que ces groupes de harceleurs perpétuent la tradition des boys’ clubs.