Voir plus
Voir moins

Retrouvailles en sciences de l’éducation

Trois prix d’engagement ont été décernés à l’occasion de cet événement qui avait lieu à l’Espace La Fontaine.

21 mai 2019 à 13 h 05

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 38

Yolande Brunelle, Stéphanie Raiche, Louis Baron, Bernadette Desmarais, Jean-François Roberge, Christiane Nathalie Geillon et Monique Brodeur.
Photo: Adil Boukind

Une centaine de diplômés étaient réunis à l’Espace La Fontaine, le 17 mai dernier, dans le cadre des Retrouvailles en sciences de l’éducation. L’événement était organisé par le Conseil de diplômés de la Faculté des sciences de l’éducation, en collaboration avec le décanat et le Bureau des diplômés, dans le cadre des activités marquant le 50e de l’UQAM. Trois prix d’engagement ont été remis à cette occasion afin de souligner le travail réalisé dans leurs milieux professionnels par les diplômées Stéphanie Raiche, Bernadette Desmarais et Christiane Nathalie Greillon.

Cette soirée de retrouvailles s’est déroulée en présence du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge (B.Ed. éducation préscolaire et enseignement primaire, 1996), du vice-recteur au Développement humain et organisationnel, Louis Baron, de la doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, Monique Brodeur, et de la présidente du Conseil de diplômés, Yolande Brunelle (B.Ed. enseignement en adaptation scolaire, 1986). Le vice-doyen aux études, Henri Boudreault, agissait à titre de maître de cérémonie.

La Faculté des sciences de l’éducation a occupé pendant près de 25 ans le pavillon Lafontaine, dans l’ancienne École normale Jacques-Cartier, au cœur du Parc La Fontaine, a rappelé Louis Baron. Il était donc tout à fait naturel de célébrer ces retrouvailles à quelques pas de l’ancien pavillon. «En cette année du 50e anniversaire, je ne résiste pas à l’envie de vous rappeler l’apport exceptionnel de notre université, et en tout particulier de sa Faculté des sciences de l’éducation, au développement et au rayonnement de la société québécoise, a souligné le vice-recteur. Chaque année, la Faculté, qui est la plus importante faculté d’éducation francophone en Amérique, accueille de futurs éducateurs, enseignants, formateurs et spécialistes dans ses programmes aux trois cycles d’étude afin de continuer à offrir une formation réputée qui allie innovation, polyvalence et engagement citoyen.»

On a profité de l’événement pour saluer le travail accompli par Monique Brodeur, qui termine son second mandat à titre de doyenne le 31 mai prochain. «Le Conseil de diplômés souhaite souligner de façon toute particulière la qualité de votre engagement à l’égard de votre faculté et du Conseil tout au long de ces années. Les membres du Conseil ont toujours vu en vous une leader persévérante, mue par les valeurs uqamiennes d’inclusion, de partage et d’accessibilité», a souligné Henri Boudreault. On a également salué le travail de Maxime Tassé (B.A. enseignement secondaire, 2009; DESS gestion de l’éducation, 2014), ancien président du Conseil de diplômés de la Faculté des sciences de l’éducation.

Prix d’engagement

«Ce fut une belle soirée de festivités qui a permis de mettre en valeur des projets inspirants mis sur pied par nos diplômés, souligne Yolande Brunelle à propos des prix d’engagement. Nous savons que plusieurs enseignantes et enseignants s’investissent énormément dans leur travail et réalisent des projets exceptionnels qui demeurent souvent méconnus. Il est important de valoriser ces bons coups et de contribuer au rayonnement de la profession.»

Le premier prix d’engagement en éducation, assorti d’une bourse de 1000 dollars, a été décerné à Stéphanie Raiche (B.A. enseignement du français langue seconde, 2002). Enseignante à l’école primaire Brind’Amour, à Vaudreuil-Dorion, Stéphanie Raiche a réussi à implanter une bibliothèque de rêve dans son école publique à vocation entrepreneuriale. Pour ce faire, elle s’est entourée d’une maman architecte, d’un comité de mini-architectes représentant les 500 élèves de la maternelle à la 6e année, de parents d’élèves, de fournisseurs et d’entrepreneurs bénévoles. Au terme de deux longues années, la bibliothèque imaginée par les enfants –  avec un ciel au plafond, des plantes grimpantes, un espace théâtre ou cinéma – est devenue réalité et constitue un des lieux phares de l’école. Depuis, Stéphanie Raiche a mis sur pied un comité interculturel visant à ce que les parents qui ne maîtrisent pas le français puissent s’intégrer à l’école. Grâce à elle, le comité a mis sur pied un projet pilote d’aide aux devoirs, un camp d’été de francisation ainsi qu’une première classe de francisation inspirée des classes montréalaises.

Le deuxième prix, également assorti d’une bourse de 1000 dollars, a été décerné à Bernadette Desmarais (B.Ed. enseignement en enfance inadaptée, 1982; M.A. éducation 1993; DESS en gestion de l’éducation, 2010; Prog. court de 2e cycle en mentorat, 2011). Figure bien connue à la Commission scolaire de Laval, Bernadette Desmarais a participé à la mise en place du programme d’insertion professionnelle, en plus de développer différents services pour les nouveaux enseignants, dont un volet d’accompagnement par le mentorat. Elle a également participé à la mise en œuvre du Carrefour national d’insertion professionnelle, le CNIPE. La Commission scolaire de Laval compte aujourd’hui près de 200 enseignants accompagnateurs et le taux de rétention des jeunes enseignants oscille autour de 97 %, comparativement à 75 % pour le reste du Québec. La lauréate est l’incarnation même de la formation continue: à son baccalauréat en adaptation scolaire et sociale, puis à sa maîtrise, elle a ajouté un diplôme de 2e cycle en gestion de l’éducation, une attestation pour formation des enseignants associés, et enfin, en 2014, un diplôme de deuxième cycle en mentorat.

Un prix coup de cœur, accompagné d’une bourse de 500 dollars, a été décerné à Christiane Nathalie Geillon (M.A. éducation, 2016). Lors du passage de sa fille de la garderie à l’école primaire, Nathalie Geillon a constaté que les enfants allophones qui fréquentaient depuis longtemps la garderie étaient dirigés en classe d’accueil. Elle propose alors à la direction de l’école une approche innovante avec ces enfants de 4 et 5 ans: un projet d’aide aux devoirs-francisation, en collaboration avec l’entreprise Succès scolaire. Elle en devient même la tutrice désignée. Depuis sa création en 2015, le programme est reconduit chaque année d’octobre à décembre, puis de février à juin, à raison d’une heure trente par semaine. Avec son prix, la lauréate souhaite créer une bourse pour permettre à davantage d’enfants de participer au projet.

On peut consulter la galerie photo de l’événement.