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Distinction française

Le professeur émérite Michel Hébert est élu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de France.

30 mai 2019 à 12 h 05

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 38

Michel Hébert en 2015, au moment où il recevait le titre de professeur émérite. Photo: Jean-François Hamelin

Le professeur émérite du Département d’histoire Michel Hébert, un spécialiste du Moyen Âge, a été élu correspondant étranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, l’une des cinq Académies de l’Institut de France. Les correspondants étrangers assurent un rôle de relais de l’information scientifique auprès de l’Académie et participent à sa vie et à ses travaux. Choisis par les académiciens, ils constituent un vivier de personnalités de premier plan.  

Fondée en 1663 sous le règne de Louis XIV, l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a pour mission de contribuer à l’avancement et à la diffusion des connaissances, notamment dans les domaines de l’Antiquité classique et du Moyen Âge. Ses travaux portent sur l’histoire, l’archéologie et l’histoire de l’art, la philologie et la linguistique, la littérature et l’histoire des idées. Dépositaire d’une longue tradition d’érudition, (elle publie la plus ancienne revue scientifique encore vivante, le Journal des savants, fondé en 1665), l’Académie demeure très active, comme en témoignent la renommée de ses publications et le prestige dont elle jouit à travers le monde. Outre les correspondants étrangers, elle se compose d’académiciens de nationalité française et d’associés étrangers, et de correspondants français.

Au cours de ses recherches, Michel Hébert s’est particulièrement intéressé au phénomène parlementaire dans l’Europe chrétienne des derniers siècles du Moyen Âge (13e-15e siècles). Ses travaux ont favorisé la compréhension, à travers l’espace et le temps, d’un système de représentation symbolique qui, encore à ce jour, gouverne nos rites politiques. Membre de la Société royale du Canada depuis 1999, le professeur associé est membre fondateur de la Société des études médiévales du Québec. Il a publié récemment La voix du peuple. Une histoire des assemblées au Moyen Âge (Presses universitaires de France).

Michel Hébert a été le premier Québécois à recevoir le prix Gobert de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pour son essai Parlementer – Assemblées représentatives et échange politique en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge (éditions de Boccard). Remis chaque année, ce prix récompense le travail le plus savant sur l’histoire de la France et les études qui s’y rattachent.  Il a aussi été le premier Canadien dont les travaux valorisant la diffusion de documents originaux ont été publiés dans la prestigieuse collection «Documents inédits sur l’histoire de France» des éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques en France.