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Éric Fournier, maître du divertissement

L’associé a fait de Moment Factory un leader mondial dans le domaine de l’environnement immersif.

Série

L'esprit UQAM

3 décembre 2019 à 10 h 12

Mis à jour le 18 février 2020 à 16 h 02

Série L’esprit UQAM
On les reconnaît à leur audace, à leur esprit d’innovation, à leur sens de l’engagement. Ils ont «l’esprit UQAM». À l’occasion du 50e, des diplômés qui ont fait leur marque dans toutes les sphères de la société évoquent leur parcours uqamien. Cette série a été créée pour le site web UQAM: 50 ans d’audace.

Éric Fournier.

Grâce à sa stratégie misant sur la créativité et sur le savoir-faire technologique de la boîte, Éric Fournier (B.A.A., 1986) a fait de Moment Factory un leader mondial dans le domaine du divertissement multimédia. Depuis qu’il s’est joint à l’équipe en 2008 à titre d’associé et de producteur exécutif, la firme montréalaise a ouvert cinq bureaux à l’étranger et a vu son effectif passer de 15 à quelque 400 employés.

Avant Moment Factory, Éric Fournier a été vice-président principal, nouvelles entreprises et membre du comité exécutif du Cirque du Soleil (2002-2006) ainsi que vice-président à la planification stratégique chez Bombardier (1996-2001), où il a participé à l’expansion de l’entreprise et à son positionnement en tant que leader mondial en fabrication d’équipement ferroviaire. Il a été récipiendaire d’un Prix Performance de l’ESG UQAM en 2012.

Depuis 18 ans, Moment Factory a signé 400 spectacles multimédia et installations immersives. Les créateurs de la boîte ont notamment conçu le spectacle son et lumière de l’église de la Sagrada Familia, à Barcelone, implanté une œuvre immersive à l’aéroport Singapour-Changi, mis en lumière le pont Jacques-Cartier pour le 375e anniversaire de Montréal et imaginé une série de parcours nocturnes en forêt comme ceux du parc de la Gorge, à Coaticook et du château d’Osaka, au Japon. Les artistes et entreprises les plus renommés au monde, comme le Cirque du Soleil, Madonna, Microsoft et Sony, comptent parmi ses clients.

Quel type d’étudiant étiez-vous?

Étant propriétaire et fondateur d’un club de ski, j’étais déjà un entrepreneur. Le jour, j’allais à mes cours et j’apprenais la théorie entrepreneuriale, tandis que le soir, j’organisais des voyages de ski. Je mettais ainsi en pratique la théorie apprise pendant les cours. Dans mon appartement situé à deux pas de l’UQAM, j’avais aménagé un bureau qui servait aussi de lieu de rencontre pour y effectuer des travaux d’équipe, lesquels portaient, la plupart du temps, sur mon club de ski. Bref, on vivait en symbiose!

Que vouliez-vous devenir?

J’étais fasciné par le marketing et le comportement des gens et des consommateurs. Je voulais comprendre comment on faisait de la publicité.

Quelle idée, quel concept, quel buzzword était à la mode dans votre domaine à l’époque de vos études?

L’idée voulant que l’on soit «maîtres chez nous» et que l’on puisse brasser des affaires au Québec en français, avec succès et de manière respectable. Il y avait une réelle effervescence autour de l’entrepreneuriat québécois. Le journaliste Matthew Fraser avait publié, en 1987, l’ouvrage Quebec Inc – French-Canadian entrepreneurs and the new business elite dans lequel il racontait le succès de plusieurs entrepreneurs québécois.

Quel était l’endroit préféré des étudiants pour se réunir?

Le Cheval blanc, qui était à l’époque une taverne, pour la bière, et la Paryse, pour les hamburgers.

Pouvez-vous nommer un professeur, une phrase ou un cours qui vous a marqué?

Le chargé de cours Maurice Guertin, qui donnait le cours Recherche marketing. J’adorais ce cours dans lequel j’ai obtenu le meilleur score de ma vie lors d’un examen! Maurice Guertin m’a aidé à trouver ma voie en m’offrant un premier job pour la firme Marketing Secor. J’y ai fait mes armes pendant 10 ans comme consultant.

Que souhaitez-vous à l’UQAM pour ses 50 ans?

Qu’elle garde son effervescence, ainsi que l’esprit et l’énergie de ses 20 ans!