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Boursière Bronfman

Céline Huyghebaert obtient l’une des deux prestigieuses bourses en art contemporain.

12 avril 2019 à 11 h 04

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 39

Louis Baron, vice-recteur au développement humain et organisationnel, Jean-Christian Pleau, doyen de la Faculté des arts, Céline Huyghebaert, diplômée de l’UQAM et boursière Bronfman, Claudine et Stephen Bronfman, mécènes, Madeleine Mayo, diplômée de l’Université Concordia et boursière Bronfman, et Rebecca Duclos, doyenne de la Faculté des arts de l’Université Concordia. Photo: Jean-François Hamelin

Céline Huyghebaert (B.A. études littéraires, 2008; M.A. études littéraires, 2011; Ph.D études et pratiques des arts, 2019) et Madeleine Mayo, titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, ont reçu la prestigieuse bourse de la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman.

D’une valeur de 60 500 dollars chacune, les Bourses Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain offrent aux lauréats la reconnaissance et le soutien indispensables au perfectionnement de leur œuvre et à l’avancement de leur recherche créatrice, à un moment important de leur parcours, alors qu’ils passent de la sphère universitaire au milieu professionnel. Ces bourses sont remises chaque année à deux finissants de la maîtrise ou du doctorat en arts visuels ou médiatiques de la Faculté des arts de l’UQAM et de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.

«Cette dixième cérémonie de remise des bourses Bronfman revêt pour nous un caractère bien particulier, car elle coïncide avec le 50e anniversaire de l’UQAM, souligne le doyen de la Faculté des arts de l’UQAM Jean-Christian Pleau. Notre partenariat avec Claudine et Stephen Bronfman au cours de la dernière décennie a eu un effet extraordinaire: la carrière d’une dizaine d’artistes issus de nos programmes aura été lancée grâce à cette bourse extrêmement généreuse. Or, on sait toute l’importance de ce moment de transition entre les études et la vie professionnelle dans le cheminement d’un artiste. Nous souhaitons vivement qu’une telle action structurante puisse se poursuivre sur le long terme, et nous allons travailler en ce sens avec la Fondation Claudine et Stephen Bronfman.»

Créer des univers narratifs

Originaire de la France, Céline Huyghebaert vit à Montréal depuis plus de 15 ans. Dans sa pratique, l’artiste et autrice a recours à une diversité de techniques: l’écriture, la photographie, le collage, le son, ainsi que des procédés d’impression traditionnels et numériques et des outils de recherche comme la collecte d’archives, l’entrevue et l’enquête. Céline Huyghebaert crée ainsi des univers narratifs inspirés des silences inscrits dans notre histoire. Cette recherche s’accompagne d’un intérêt particulier pour les pratiques d’exposition du texte, qui l’amène à réfléchir à la relation que ce dernier peut entretenir avec l’image, la matière, le mur, la page, l’écran ou l’espace. L’artiste travaille particulièrement avec le livre, et la tension qu’il crée avec l’espace lorsqu’il est diffusé dans des contextes d’exposition. 

Les œuvres de Céline Huyghebaert ont été exposées à Montréal, à Toronto, à Paris et à Marseille. À Montréal, l’artiste a notamment présenté son travail en solo à la Fonderie Darling (Comme tout le monde. Les choses mortes, 2017), à la galerie Dare Dare (Inventaire des choses qui ne laissent pas de trace, 2017) et à la Maison de la culture de Côte-des-Neiges (Hop, la vie dans le sac, 2014). Elle a participé à plusieurs expos collectives, dont l’une au Centre canadien d’architecture (ABC MTL, 2012). Ses textes ont été publiés dans les revues Esse, Artzines, Cousins de personne et Moebius et dans des contextes expérimentaux de diffusion comme l’autopublication ou la dissémination sauvage. En 2016, l’artiste a été en résidence à Passa Porta à Bruxelles, à La Chambre blanche à Québec et à l’Atelier Circulaire à Montréal. En tant que chargée de cours au Département d’études littéraires, Céline Huyghebaert a enseigné le cours «Ateliers de création littéraire», de 2015 à 2018.