Voir plus
Voir moins

Prix prestigieux en psychologie

Le professeur Brian Mishara est honoré par l’Association internationale pour la prévention du suicide.

26 septembre 2019 à 10 h 09

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 38

Le professeur Brian Mishara. Photo: Nathalie St-Pierre

Le professeur du Département de psychologie Brian Mishara, directeur du Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE), a remporté le Ringel Service Award de l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP). Ce prix prestigieux, qui lui a été décerné lors du 30e congrès de l’IASP tenu récemment en Irlande du Nord, souligne son leadership et l’ensemble de ses contributions dans les domaines de la recherche et de la pratique en prévention du suicide.

Lauréat du prix Pierre-Dansereau 2018 pour l’engagement social, remis par l’Association francophone pour le savoir (Acfas,), Brian Mishara a exercé une grande influence sur les approches en matière d’intervention en santé ainsi que sur les politiques gouvernementales: mise en place de pratiques d’aide aux personnes suicidaires, formation d’intervenants en centre d’appel, usage de nouvelles technologies.

Américain d’origine, ce passionné de la psyché humaine s’établit au Canada en 1979 et se joint à l’UQAM. Il y enseigne alors la psychologie du vieillissement et de la mort. En 1983, il est convié par l’un de ses étudiants à une rencontre visant à créer un centre de prévention du suicide, qui deviendra Suicide Action Montréal. Il parvient alors à convaincre le gouvernement de miser sur la prévention, à une époque où le sujet est encore tabou et où l’on refuse d’envisager autre chose qu’une approche médicale.

En 1986, Brian Mishara fonde, avec d’autres chercheurs, l’Association québécoise de suicidologie, devenue l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). Cette initiative permet la mise en place d’un vaste réseau regroupant associations, syndicats, entreprises, organismes, institutions, endeuillés, citoyens, chercheurs et cliniciens.

En 1996, le professeur fonde à l’UQAM le Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (CRISE), maintenant appelé Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie. Devenu aujourd’hui une référence mondiale, ce lieu de recherche regroupe une vingtaine de chercheurs et une trentaine d’étudiants provenant de divers pays et horizons disciplinaires (psychologie, sociologie, épidémiologie, travail social, droit, etc.).

Les travaux de Brian Mishara sur le suicide ont permis de produire de nouvelles connaissances sur plusieurs sous-populations à risque: les hommes d’âge mûr, les Autochtones, les aînés, les adolescents, les personnes en milieu carcéral, les policiers et les gens souffrant de dépression.

Brian Mishara a travaillé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’abord comme président de l’Association internationale pour la prévention du suicide, puis à titre de consultant et de collaborateur en évaluation des programmes de prévention en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Il a notamment été consultant pour le développement des premiers centres de prévention du suicide au Liban et en Ouganda. Dans le cadre de l’un de ces mandats, il a participé à la rédaction du premier rapport de l’OMS sur le suicide et sa prévention dans le monde.