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Bourses de mobilité pour l’Ouzbékistan

L’Université de Boukhara compte accueillir des Uqamiens intéressés par des recherches sur l’histoire, la politique ou le tourisme.

Par Valérie Martin

12 avril 2019 à 13 h 04

Mis à jour le 12 avril 2019 à 13 h 04

La Mosquée Po-i-Kalân est située à Boukhara en Ouzbékistan. Photo: Piero d’Houin

Une entente a été ratifiée entre l’Université d’État de Boukhara, en Ouzbékistan, et l’UQAM. Ce nouveau partenariat permettra à des professeurs, à de jeunes chercheurs ainsi qu’à des doctorants de l’UQAM d’effectuer de courts séjours d’étude dans ce pays d’Asie centrale. Le gouvernement d’Ouzbékistan compte accueillir des enseignants et des chercheurs provenant en particulier des domaines de la gestion, de la linguistique, de l’histoire, de la philosophie, du tourisme, du droit, de la science politique et de l’économie.

En mars dernier, Shavkat Ramazonov, délégué de l’Université d’État de Boukhara, est venu faire la promotion de l’entente auprès des Uqamiens (doyens, directeurs de départements, d’instituts et de centres de recherche, et professeurs). Durant sa mission, le délégué a rencontré la rectrice Magda Fusaro, la vice-rectrice à la Vie académique Danielle Laberge, le directeur du Service des relations internationales (SRI) Sylvain St-Amand ainsi que son ancienne directrice de recherche, la professeure émérite du Département de philosophie Josiane Boulad-Ayoub.

Shavkat Ramazonov connaît bien l’UQAM pour y avoir étudié pendant un an, en 2011-2012, sous la supervision de la professeure émérite. Ses études postdoctorales portaient sur les relations régionales de l’Ouzbékistan avec ses pays frontaliers.

L’UQAM est la première université canadienne à signer une entente avec l’Université d’État de Boukhara. «Cette dernière jouit d’une excellente réputation et est considérée comme la meilleure université d’Asie centrale», précise Sylvain St-Amand. Depuis 2016, l’Ouzbékistan, une ancienne république soviétique, a un nouveau gouvernement plus démocratique et ouvert. «Les Ouzbèkes cherchent à se débarrasser de l’image post-soviétique qui colle à leur pays, ajoute le directeur du SRI. Les universités ouzbèkes sont intéressées à tisser de nouvelles collaborations avec leurs homologues occidentales.» 

Danielle Laberge, vice-rectrice à la Vie académique, Magda Fusaro, rectrice de l’UQAM, Shavkat Ramazonov, délégué représentant de l’Université d’État de Boukhara, Josiane Boulad-Ayoub, professeure émérite du Département de philosophie, et Sylvain St-Amand, directeur du Service des relations internationales de l’UQAM.

La création de la ville de Boukhara remonte à plus de 2000 ans. Classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, son centre historique est situé sur la Route de la soie et compte parmi les plus belles cités islamiques préservées de l’Asie Centrale. Tout au long de son histoire, le territoire actuel du pays a été sous la domination de différents empires: turc, perse, arabe, grec, mongol et russe. «Boukhara est une ville médiévale riche d’histoire et multiculturelle. Le pays a une longue tradition francophile», souligne la professeure Josiane Boulad-Ayoub, aussi titulaire de la Chaire Unesco d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique. Pour entrer au pays, les Canadiens ne sont plus obligés d’obtenir un visa dans le cas des séjours de moins de 30 jours. 

Un premier colloque portant sur le philosophe Avicenne (980-1037), originaire de la ville de Boukhara, y sera organisé en août prochain et réunira des Uqamiens, dont le professeur Yves Couture, du Département de science politique et membre de la Chaire Unesco. Une visite des représentants du gouvernement ouzbèke est aussi prévue l’automne prochain à l’UQAM.

Plusieurs professeurs se sont montrés intéressés à collaborer avec des chercheurs de l’Université d’État de Boukhara, dont le professeur émérite Jacques Lévesque, du Département de science politique, un expert de la Russie et des anciennes républiques soviétiques, Stefan Winter, du Département d’histoire, un spécialiste du Proche-Orient à l’époque ottomane, et Reine Pinsonneault, du Département de linguistique.