Depuis quelques années, plusieurs employés ont présenté des projets au Fonds vert de l’UQAM afin de verdir leur environnement de travail. «Démarrer un projet vert, ce n’est pas compliqué. Il faut seulement un peu de détermination», affirme Julie Médam (M.A. science politique, 2007), agente de recherche et de planification au Service des partenariats et du soutien à l’innovation (SEPSI).
Avec son collègue Louis-Philippe Auger, du Service de la recherche et de la création (SRC), Julie Médam a eu l’idée de convertir une banale salle de réunion en salle polyvalente. Dans ce nouvel espace convivial, les employés du SEPSI et du SRC peuvent se rencontrer, se ressourcer ou prendre leurs repas. Grâce à une subvention du Fonds vert, des plantes vertes ont été achetées pour créer un jardin mural. Une autre somme obtenue dans le cadre du concours Santé et Sécurité au travail, organisé par le Comité paritaire UQAM/SEUQAM, a permis d’acheter un tapis de yoga, un ballon de Pilates et un filet de ping-pong. L’installation d’une bibliothèque collective facilite l’échange de livres entre les employés. Enfin, le Service des immeubles a collaboré au projet en fournissant du mobilier non standard, dont un fauteuil (non prévu dans les normes pour une salle de réunion…), et de l’aide pour l’aménagement de la pièce.
À l’ESG UQAM, des plantes vertes embellissent depuis 2016 les aires de travail et de détente des départements et du décanat. «Dans chacune des unités, des employés ont accepté de participer au projet en “adoptant” une plante et ils sont fiers de contribuer à leur bien-être au travail», précise Christine Scott (B.A.A., 1997), directrice administrative au décanat.
Christine Scott a aussi installé une terrasse au premier étage du pavillon J.-A.-DeSève (DS), où les employés, qui ont emménagé dans ce pavillon depuis 2015, peuvent venir manger et se détendre au milieu des arbustes. «Le but est de s’approprier les lieux», dit celle qui croit que le bien-être des troupes passe d’abord par l’esprit d’équipe.
Un jardin sur le toit
Le jardin sur le toit du pavillon DS est le fruit du travail d’une dizaine d’écoambassadeurs (représentants des différentes unités académiques et administratives responsables, entres autres, d’insuffler un esprit d’écocitoyenneté aux membres de leur unité) qui ont planté, arrosé et récolté avec amour les légumes plantés dans des bacs. On y cultive des tomates, des cerises de terre, du chou kale, des fines herbes, des courges d’été et des aubergines biologiques. «Les employés distribuent ensuite les légumes dans leur milieu de travail afin de sensibiliser leurs collègues à la saine alimentation et à l’agriculture urbaine et locale», précise Guylaine Ducharme (B.Sc. biologie, 1988), commis aux services à la vie étudiante au Centre sportif, qui s’occupe du projet en collaboration avec Suzanne Richard, architecte au Service des immeubles. Les écoambassadeurs sont aussi responsables du projet de plantation d’asclépiades, des plantes dont se nourrissent les papillons monarques, menacés de disparition.
D’autres jardins comestibles existent à l’UQAM. Cultivés par les membres du Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine durable (CRAPAUD), ils sont situés sur le toit du pavillon de Design et au Complexe des sciences Pierre-Dansereau.
Des plantes pour le mieux-être
Après son installation au pavillon Adrien-Pinard (SU), sur la rue Sherbrooke, le Département de psychologie a créé le Jardin Psycho-UQAM, qui se déploie sur trois étages. «C’est un pavillon plutôt froid et lorsque nous avons emménagé, nous nous sommes dit qu’il fallait décorer un peu», se rappelle la professeure Irène Krymko-Bleton. En collaboration avec Mélanie-Joëlle Gorton, doctorante en psychologie et détentrice d’une formation en horticulture, la professeure a démarré le projet auquel collabore présentement une vingtaine d’étudiants en psychologie. Ces bénévoles, appuyés par des professeures qui se sont jointes au projet, s’assurent de l’arrosage et du confort de près d’une centaine de plantes intérieures de toutes les tailles et de toutes les formes, incluant un euphorbe géant, un laurier et un lys de la paix. Les végétaux proviennent de dons de la communauté uqamienne.
«Les étudiants et les employés sont plus nombreux à fréquenter les lieux où il y a des plantes», remarque Irène Krymko-Bleton. Au printemps dernier, la professeure a organisé, en collaboration avec ses collègues Maryvonne Merri et Marina Doucerain, un colloque intitulé Les humains dans le monde des plantes. Parmi les sujets abordés, on a discuté des bienfaits physiques, psychologiques et sociaux associés à la présence de la verdure. «Un surveillant nous a déjà affirmé que les plantes lui tenaient compagnie. Des liens se créent autour du vivant», dit la professeure, qui compte amorcer un projet de recherche sur l’apport du jardin au bien-être de la communauté du SU.
Au cours de la prochaine année, le Service des immeubles (SI) souhaite mettre en place des mesures pour verdir et embellir les espaces communs. «Nous avons décidé de prendre de telles initiatives dans le cadre de notre nouveau Plan d’action, explique Patrick Dionne, directeur Énergie et environnement du SI. C’est notre façon de participer à l’atteinte des objectifs du Plan stratégique 2015-2019 visant à renforcer, entre autres, le sentiment de mieux-être des Uqamiens.»
Patrick Dionne et son équipe réfléchissent à différentes actions environnementales. «Il pourra s’agir d’aménagements végétaux dans des espaces intérieurs, de terrasses en toiture ou de projets de biodiversité et d’agriculture urbaine en collaboration avec des étudiants et des professeurs qui travaillent dans ce domaine.»