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Lutter contre la radicalisation

Le RPC-PREV, un réseau de prévention de l’extrémisme rattaché à l’UQAM, reçoit 1,5 million de fonds fédéraux.

 

14 novembre 2018 à 17 h 11

Mis à jour le 15 novembre 2018 à 8 h 11

Josée Lafond, doyenne de la Faculté des sciences humaines, Catherine Mounier, vice-rectrice à la Recherche, à la création et à la diffusion, Frank Baylis, député de Pierrefonds-Dollard, la professeure Ghayda Hassan et Pablo Madriaza, coordonnateur général du RPC-PREV.Photo: Nathalie St-Pierre

Une somme de 1,5 million de dollars sur quatre ans a été octroyée au Réseau des praticiens canadiens en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent (RPC-PREV), a annoncé, le 14 novembre, le député libéral de Pierrefonds-Dollard Frank Baylis, au nom du ministre canadien de la Sécurité publique et de la Protection civile Ralph Goodale. Provenant du Fonds pour la résilience communautaire, qui relève du Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence, ce financement vise à rehausser les programmes d’intervention partout au Canada.

Mis sur pied par l’UQAM sous la direction de la professeure du Département de psychologie Ghayda Hassan, cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, le RPC-PREV travaillera à améliorer les initiatives de lutte contre la radicalisation menant à la violence, en renforçant à l’échelle du pays les pratiques et les partenariats parmi les équipes d’intervention de première ligne. Ces équipes peuvent être formées de personnes et d’organismes de différents secteurs – santé, services sociaux, éducation, services communautaires et forces de l’ordre –, qui cherchent à comprendre les personnes présentant un risque élevé de radicalisation menant à la violence et à intervenir auprès d’eux. Le financement du Fonds pour la résilience communautaire renforcera les capacités des intervenants de première ligne en répondant aux besoins des spécialistes locaux, en les aidant à apprendre les uns des autres et en améliorant leur accès aux ressources et à la formation.

«La mise en œuvre de programmes d’intervention innovateurs et efficaces est une étape essentielle dans la lutte contre la radicalisation menant à la violence au Canada, a déclaré le député Frank Baylis. Le Canada est davantage en mesure d’évaluer et de prévenir ce phénomène, puis d’intervenir auprès des personnes vulnérables à la radicalisation menant à la violence lorsque différents secteurs et communautés se rassemblent pour échanger des connaissances et promouvoir des partenariats.»  

La vice-rectrice à la Recherche, à la création et à la diffusion Catherine Mounier a tenu à remercier Sécurité publique Canada pour son soutien. «Je veux également féliciter la professeure Hassan pour la création de ce réseau, qui illustre combien la recherche à l’UQAM se distingue dans des secteurs où les besoins sociétaux sont criants, a-t-elle dit. Il témoigne aussi de la capacité de notre université de réunir autour d’objectifs communs des partenaires aux expertises à la fois différentes et complémentaires.»

Selon Ghayda Hassan, les polarisations sociales et les radicalisations violentes et haineuses menacent la solidarité et la paix sociale. «Elles touchent toutes les sphères de la société canadienne et nécessitent une réponse systémique et un solide partenariat intersectoriel, a mentionné la chercheuse. La contribution du Fonds de Résilience Communautaire au RPC-PREV favorisera l’excellence dans ce domaine en s’appuyant sur des pratiques fondées sur des données probantes, tout en assurant la mobilisation des connaissances entre les milieux politiques, de recherche, de pratique et des communautés.»