Chargé de cours au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM, Jean-François Payette a obtenu le Grand Prix de l’Université de Lyon – Prix Docteur étranger 2018, décerné par l’Université, l’Association des Amis de l’Université de Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce prix récompense la meilleure thèse de doctorat soutenue par un étudiant étranger entre le 1er septembre 2016 et le 31 décembre 2017. Intitulée «Quelle politique étrangère? Étude critique sur les relations internationales du Québec», sa thèse a été codirigée par l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry, professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, et François David, président de la section de science politique de l’Université de Lyon.
S’appuyant sur des archives, des sources scientifiques et gouvernementales, et de nombreux entretiens avec des acteurs des relations internationales, Jean-François Payette démontre que le Québec n’a pas de politique étrangère à proprement parler. Selon lui, le flou constitutionnel canadien entourant la compétence internationale empêche le Québec de mettre en œuvre une véritable politique étrangère, contraignant celui-ci à exercer plutôt une politique de relations internationales, soit une activité internationale d’un État fédéré non prescrite constitutionnellement.
Double diplômé (B.A. science politique, 2004; M. A. relations internationales, 2006) de la Faculté de science politique et de droit, le chargé de cours enseigne la gestion internationale à l’ESG UQAM. Il est également chercheur à l’Observatoire de la politique et de la sécurité de l’Arctique, à l’ÉNAP, et membre du Laboratoire francophonie, mondialisation et relations internationales, à l’Université de Lyon. Auteur d’une dizaine de livres, d’articles scientifiques et de chapitres d’ouvrages collectifs, Jean-François Payette mène des recherches sur les relations internationales du Québec, le nationalisme québécois, la nordicité du Québec et le commerce international. Lauréat du prix Pierre-Vadeboncoeur 2013 remis au Salon du livre de Montréal pour l’ouvrage en sciences sociales ou en science politique jugé le plus marquant, il a aussi été finaliste au prix de l’essai de l’Académie des lettres du Québec, en 2014. Cette même année, Le Devoir classait l’un de ses ouvrages parmi les huit livres ayant marqué l’année 2013.