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Hommage à Guy Bourgeault

L’UQAM remet un doctorat honoris causa au spécialiste de l’éthique en éducation pour sa brillante carrière en enseignement.

28 mai 2018 à 14 h 05

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 40

Nancy Bouchard, professeure au Département de sciences des religions, Nathalie Maillé, présidente du Conseil d’administration de l’UQAM, Guy Bourgeault, Monique Brodeur, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, Normand Petitclerc, secrétaire général de l’UQAM. Photo: Jean-François Hamelin

L’UQAM a décerné un doctorat honorifique au professeur de l’Université de Montréal Guy Bourgeault, sur la recommandation de sa Faculté des sciences de l’éducation. Par ce geste, l’Université veut reconnaître la contribution du chercheur au développement de l’éducation des adultes et de l’éthique en éducation, ainsi que son engagement à défendre les droits et libertés de la personne. Cette distinction lui a été remise le 25 mai dernier, à l’occasion du colloque «Questions d’éthique en éducation et en formation – Pour aller plus loin… en dialogue avec Guy Bourgeault», organisé par le Groupe de recherche sur l’éthique en éducation et en formation.

Né à Montréal, Guy Bourgeault obtient, en 1969, un doctorat en théologie de la Pontificia Università Gregoriana, à Rome, après avoir enseigné dans divers collèges, de 1958 à 1966, dont le collège Sainte-Marie, établissement fondateur de l’UQAM. Puis, il est embauché par le Département d’administration et fondements de l’éducation de l’Université de Montréal, où il enseigne toujours. Préoccupé de théologie morale, ses intérêts en enseignement et en recherche concernent la philosophie de l’éducation, la bioéthique ainsi que l’éthique en éducation, en intervention sociale, en santé et en droit. Doyen de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal de 1977 à 1985, il a dirigé les travaux de recherche d’une centaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat.

Chrétien engagé socialement, favorable à un changement radical dans l’Église, Guy Bourgeault quitte les ordres en 1975, après 25 années passées à la Compagnie de Jésus. Il collabore à plusieurs organismes, tels que la Ligue des droits et libertés, le Conseil supérieur de l’éducation, l’Institut canadien d’éducation des adultes et le Conseil de presse du Québec. Il a aussi représenté le Canada à l’UNESCO et a été, dans les années 1980 et 1990, le principal artisan d’un programme de coopération entre l’École normale supérieure de l’Université Cheikh Anta Diop, à Dakar, au Sénégal, et la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

Auteur de L’Éloge de l’incertitude, paru en 1999 et réédité en 2018, l’un de ses ouvrages les plus connus avec Éthiques – Dit et non-dit, contredit, interdit, publié en 2004, le professeur a réfléchi à plusieurs sujets à portée humaine et sociale: le mariage, la famille, le mouvement ouvrier, la formation professionnelle, les changements technologiques, l’immigration, le pluralisme et l’éducation à la citoyenneté. Reconnu internationalement pour ses travaux de recherche, il a collaboré aux revues Relations et Ethica ainsi qu’aux Cahiers de recherche éthique, tout en a participant à l’organisation scientifique de plusieurs colloques à Montréal, en France et en Suisse.

Récipiendaire en 1994 de la plus haute distinction – Award of Highest Honour – de l’Université Soka, au Japon, Guy Bourgeault a été élu, l’année suivante, membre de la Société royale du Canada.