Série Campus sportif
À l’occasion du 20e anniversaire du Centre sportif, les artisans de la première heure racontent l’histoire du sport à l’UQAM. Neuvième texte de la série.
Photo: Andrew Dobrowolskyj
Au cours des dernières années, de nouvelles équipes de sport d’élite ont été formées à l’UQAM en volleyball, en cheerleading et en cross-country. Depuis son entrée en poste à titre de coordonnateur du programme de sports d’excellence, en 2008, Daniel Méthot a établi des critères précis pour la création de nouvelles équipes sportives à l’UQAM. L’un de ceux-ci est la compatibilité, si possible, avec les infrastructures disponibles au Centre sportif. «Le volleyball est l’exemple parfait, dit-il, car nous possédons les lieux physiques pour que nos athlètes s’entraînent et disputent leurs matchs.»
La création d’équipes sportives universitaires survient parfois à la suite de demandes répétées d’étudiants-athlètes… ou même de professeurs! «Dans le cas du volleyball féminin, c’est le professeur Denis Marchand, du Département des sciences de l’activité physique, qui a approché le programme des sports d’excellence, raconte Daniel Méthot. Il était convaincu que l’équipe pouvait être compétitive dès sa création en deuxième division du circuit québécois.» L’avenir a donné raison au professeur Marchand, qui a été le premier entraîneur de l’équipe. En effet, les volleyeuses de l’UQAM ont rapidement accumulé les victoires.
«Lorsque Claude Tremblay a pris le relais à titre d’entraîneur-chef, en 2013, son objectif était clair: hisser l’équipe en première division», se rappelle Daniel Méthot. Des joueuses comme Marie-Pier Ritchot, élue athlète par excellence au sein de la deuxième division au terme de la saison 2013-2014, ont contribué aux succès de l’équipe.
L’année suivante, les Citadins n’ont pas perdu un match et ont remporté le championnat provincial. Ses membres ont raflé tous les prix individuels au niveau québécois: Sophie Leblond-Besner fut élue joueuse par excellence de la saison, Josyanne Lapointe recrue de l’année et Claude Tremblay entraîneur de l’année. L’équipe a été invitée à passer en première division l’automne suivant.
Deux ans plus tard, l’avenir est prometteur. «L’équipe progresse et ne se fait jamais déclasser, souligne Daniel Méthot. Et le mot s’est passé sur le circuit collégial: nous attirons de plus en plus de joueuses d’élite.» Émilie Germain-Russel est la meneuse de l’équipe à l’attaque. Celle qui en sera à sa dernière année d’éligibilité l’an prochain a été élue cette année sur la première équipe d’étoiles du Québec et sur la deuxième équipe d’étoiles au Canada.
Cheerleading
Avant l’équipe de volleyball, une équipe de cheerleading a été créée à l’automne 2006. «Je n’étais pas encore à l’UQAM [NDLR: il était directeur général de Basketball Québec], mais j’étais curieux de voir l’évolution de ce sport-là, se rappelle Daniel Méthot. Il ne faut pas oublier qu’au début, c’était la fédération de football du Québec qui encadrait le cheerleading!»
Rapidement, toutefois, une fédération de cheerleading a vu le jour. À l’UQAM, c’est l’étudiante Roxane Gendron Mathieu qui a créé l’équipe et qui l’a entraînée. «C’est un sport à part entière, il n’est pas question de former des meneuses de claque, insiste Daniel Méthot. C’est tellement exigeant au niveau gymnique. En plus, il faut être synchro!»
Dès ses débuts, la troupe de Roxane Gendron Mathieu a brillé sur la scène nationale et internationale, ce qui lui a valu d’être intégrée au programme d’excellence des Citadins en 2009. En 2014, l’équipe a connu une saison parfaite et a remporté le championnat provincial.
Après avoir entraîné l’équipe pendant 10 ans, Roxane Gendron Mathieu a cédé sa place en 2016 à Izabelle Bernier et Jenyfer Ducharme, deux anciennes de l’équipe. «Roxane a été une bâtisseuse exceptionnelle», souligne Daniel Méthot, qui observe avec admiration l’évolution du sport. «Depuis cinq ou six ans, les étudiants qui s’inscrivent à l’UQAM et qui veulent faire partie de l’équipe de cheerleading sont des athlètes accomplis dans la discipline. Ils la pratiquent depuis de nombreuses années.»
Cross-country et athlétisme en salle
C’est en cross-country qu’a été créée la dernière équipe des Citadins, en 2011. «Cette demande est venue d’une quinzaine d’étudiants qui avaient pratiqué la discipline dans les rangs collégiaux», rapporte Daniel Méthot. François Pap a été le premier entraîneur de l’équipe. Après des débuts modestes mais prometteurs, le Centre sportif a embauché l’an dernier Jim McDannald, un Américain diplômé en podiatrie, qui était entraîneur-adjoint de l’équipe de cross-country et d’athlétisme de l’Université McGill (et dont la conjointe est Marie-Hélène Véronneau, professeure au Département de psychologie). «Nous avons profité de son embauche pour intégrer le circuit d’athlétisme en salle – uniquement pour les épreuves de demi-fond –, ce qui permet à nos étudiants-athlètes de participer à des compétitions durant l’hiver», explique Daniel Méthot.
Les résultats ne se sont pas fait attendre. «Tous les athlètes ont amélioré leurs marques personnelles, ce qui en soi est un signe que les entraînements et les stratégies déployées par Jim portent fruit, commente le coordonnateur. Catherine Gagnon a même remporté une médaille de bronze au dernier championnat provincial de cross-country, en octobre dernier.» Comme pour les autres sports, Daniel Méthot s’attend à voir ces bonnes performances attirer de nouvelles recrues prometteuses au cours des prochaines années.
Nouvelles équipes en vue ?
Le projet de création d’une équipe de hockey masculin à l’UQAM refait périodiquement surface, mais, pour l’instant, il n’y a pas de projets dans les cartons, indique le coordonnateur des sports d’excellence des Citadins, qui travaille plutôt à consolider les équipes actuelles. «Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas à l’écoute des demandes, dit-il. Le tennis, le rugby féminin, l’ultimate frisbee et, oui, le hockey masculin font partie des sports évoqués par les étudiants. Mais ce sont des idées et non des projets concrets.»
La réussite académique des étudiants-athlètes
La recherche de la performance sur le terrain ne doit pas empêcher les étudiants athlètes d’atteindre leurs objectifs académiques. «Nous fournissons aux étudiants l’occasion de vivre une belle expérience sportive, mais leur but principal doit être d’obtenir un diplôme de premier cycle, affirme Daniel Méthot. S’ils poursuivent leurs études au deuxième, voire au troisième cycle, nous sommes heureux de les garder avec nous!»
«Nos étudiants-athlètes ne performent pas seulement lors des compétitions, mais aussi dans les salles de classes, souligne fièrement Jean-Pierre Hamel, directeur du Centre sportif. L’an dernier, ils ont obtenu pour une quatrième année consécutive le plus haut taux de réussite académique de l’ensemble des universités québécoises, ainsi que l’un des plus élevés au Canada.»