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Culture et tourisme autochtones

Des projets de recherche de Jean-François Côté et de Dominic Lapointe reçoivent un appui financier du CRSH.

10 avril 2017 à 16 h 04

Mis à jour le 10 avril 2017 à 16 h 04

Lianne Charlie, une artiste originaire du Yukon, travaillant sur un détail de sa murale, à Montréal, en 2015. Photo: Nathalie St-Pierre

Les projets de recherche des professeurs Jean-François Côté (sociologie) et Dominic Lapointe (études urbaines et touristiques) sur la culture et le tourisme autochtones comptent parmi les 28 projets au pays ayant reçu au total 695 000 dollars du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Ces subventions de synthèse des connaissances, attribuées en mars dernier, visent à approfondir les connaissances sur l’expérience culturelle, sociale et économique des peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Le projet de Jean-François Côté, «Trente ans d’arts autochtones au Québec: bilan et synthèse», mené en collaboration avec Yves Sioui Durand, des productions Ondinnok  (troupe de théâtre autochtone montréalaise), a été soumis dans le cadre du programme Domaines des défis de demain du CRSH. Il vise à brosser un portrait précis des productions autochtones – théâtre, poésie, littérature, musique, cinéma, vidéo, photo – et de leur réception (médiatique, critique et populaire), en décrivant l’ampleur de la contribution des artistes autochtones à la culture et à la société québécoises au cours des trois dernières décennies. Une première synthèse de ces connaissances sera présentée à la troisième édition du Printemps autochtone d’art, organisée par Ondinnok, qui se tiendra à Montréal, en mai 2017.

Intitulé «Gouvernance, entrepreneuriat et équité dans le tourisme autochtone», le projet de Dominic Lapointe vise à recenser et à décrire les différentes formes du tourisme autochtone selon les territoires et les nations, ainsi que les types de gouvernance, le degré de participation et les formes d’entrepreneuriat des communautés autochtones dans les territoires touristiques. Selon le chercheur, le tourisme peut être un instrument de développement local et de réduction de la pauvreté au sein des communautés autochtones. Cependant, il peut aussi générer des impacts environnementaux nuisibles pour les activités économiques traditionnelles, comme la chasse et la cueillette, sans compter ses effets sur la commercialisation de la culture autochtone. Ce sont autant de défis auxquels font face les peuples autochtones afin de maintenir un équilibre entre la croissance des activités touristiques et la conservation de leurs cultures et de leur identité.