Voir plus
Voir moins

Leadership autochtone au féminin

Une première école d’été destinée aux femmes autochtones leaders s’est tenue à l’UQAM.

3 août 2017 à 11 h 08

Mis à jour le 15 août 2017 à 15 h 08

Quelques-unes des participantes à l’école d’été.

Neuf femmes autochtones élues ou leaders de différentes régions du Québec ont participé à une école d’été conçue exclusivement pour elles, sur le thème de «La gouvernance autochtone au féminin». L’événement, une première à l’UQAM, a débuté le 31 juillet et se poursuivait jusqu’au 11 août dernier.

Fruit d’un partenariat entre Femmes autochtones du Québec (FAQ), le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM et la Faculté de science politique et droit (FSPD), cette initiative s’inscrit dans le droit fil de la mission sociale de l’UQAM et fait suite aux recommandations de la Commission vérité et réconciliation, qui engageaient les institutions postsecondaires à s’impliquer davantage dans la formation des membres des Premières Nations.

Animée par la chargée de cours huronne-wendat Isabelle Picard, l’école d’été FAQ-UQAM a reçu plusieurs conférencières prestigieuses, telles que la femme politique amérindienne et commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées Michèle Audette, la sociologue Nicole Obomsawin et Widia Larivière, cofondatrice de la section québécoise du mouvement Idle No More. Les participantes ont pu échanger avec ces femmes d’exception et travailler collectivement à mieux comprendre les difficultés d’ordre systémique auxquelles font face les femmes autochtones dans différentes sphères de leur vie et à identifier de bonnes pratiques pour y répondre.

Cette école d’été s’inspire en partie d’un cours offert depuis quelques années à l’UQAM (Femmes autochtones du Québec : débats et enjeux), mis sur pied par la professeure du Département de science politique Geneviève Pagé en collaboration avec Femmes autochtones du Québec. Le contenu offert aux étudiant.e.s (qui provenaient de la concentration en études autochtones ainsi que de la concentration et du certificat en études féministes) a été adapté en fonction des connaissances et des besoins spécifiques des femmes membres des Premières Nations du Québec. 

En parallèle aux initiatives visant à mieux faire comprendre les réalités autochtones aux étudiants non-autochtones, il est important pour le SAC de penser à des formules visant spécifiquement les autochtones et valorisant la richesse de leurs savoirs et de leurs expériences, précise Josée-Anne Riverin, agente de développement au SAC, qui a coordonné la mise sur pied du projet.

Pour les organisatrices, les crédits universitaires associés à cette école d’été ont permis de reconnaître institutionnellement ce modèle de formation adapté aux besoins des communautés autochtones. À plus grande échelle, l’ensemble des communautés pourront bénéficier du regard éclairé des participantes, ce qui contribuera à lutter contre la marginalisation des femmes autochtones dans les décisions les concernant, à rendre visibles et à mieux comprendre leurs réalités.