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Stagiaire à l’Assemblée nationale

Philippe Brassard obtient une bourse de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant.

13 juin 2017 à 15 h 06

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 22

Philippe Brassard

Philippe Brassard (B.Ed. enseignement secondaire, 15), candidat à la maîtrise en éducation, fait partie des boursiers 2017-2018 de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant. Chaque année, cette fondation attribue cinq bourses de 21 000 dollars à de jeunes bacheliers d’universités québécoises pour effectuer un stage de dix mois à l’Assemblée nationale, de septembre à juin. Les diplômés acquièrent ainsi une connaissance théorique et pratique des institutions parlementaires ainsi que du rôle et du travail des députés. «J’ai hâte de découvrir l’envers du décor de la politique québécoise, affirme Philippe Brassard, qui enseigne l’histoire du Québec et du Canada depuis trois ans dans une école secondaire de Greenfield Park. Malgré tous les préjugés à l’égard de nos élus, je suis impatient de constater l’ampleur du travail qu’ils effectuent au quotidien.»

Lors de leur stage, les boursiers sont appelés à travailler pour deux députés appartenant à des formations politiques différentes. «Je travaillerai durant quatre mois avec un député du gouvernement et quatre mois avec un député de l’opposition», précise Philippe Brassard. Le processus de jumelage est inusité: ce sont les boursiers qui font passer une «entrevue» aux députés intéressés à les parrainer!

Les boursiers doivent aussi réaliser une mission exploratoire à l’étranger, dont l’objectif est d’étudier les institutions politiques du pays hôte en comparaison avec celles du Québec. «Nous profitons de la période de relâche de l’Assemblée nationale après les Fêtes, en janvier, pour y aller tous ensemble en tant que délégation de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant», précise Philippe Brassard. À la fin du stage, en juin, chaque boursier doit remettre un mémoire qui porte sur un sujet en lien avec le parlementarisme.

Dans le cadre de sa maîtrise, sous la direction de la professeure Mathilde Cambron-Goulet, du Département d’éducation et pédagogie, Philippe Brassard s’intéresse aux écrits tirés d’un panel organisé en France au début du 20e siècle par le sociologue Émile Durkheim. «Une dizaine de philosophes y discutaient de la pertinence de l’implantation d’un programme d’éducation sexuelle à l’école. C’est tout à fait d’actualité considérant le débat qui a lieu au Québec!», souligne l’étudiant. Le projet-pilote mis en place en 2015 par le gouvernement pour le primaire et le secondaire se terminant cette année, il est probable que le boursier soit aux premières loges pour assister à l’évaluation et au suivi qui en seront faits à l’Assemblée nationale cette année.

L’Assemblée nationale du Québec a créé la Fondation en 1978 pour rappeler l’œuvre de Jean-Charles Bonenfant (1912-1977), qui a été journaliste, bibliothécaire de l’Assemblée législative et professeur à l’Université Laval.