Louise Déry, directrice de la Galerie de l’UQAM, a reçu le titre de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, l’une des principales distinctions décernées par la République française. Ce titre est remis à des personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par leur contribution au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde.
Également lauréate d’un prix du Gouverneur général du Canada (2015) en arts visuels et médiatiques, Louise Déry dirige la Galerie de l’UQAM depuis 1997. Auparavant, elle a été, notamment, conservatrice au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée des beaux-arts de Montréal. Au cours de sa carrière, Louise Déry a présenté une trentaine d’expositions en Italie, en France, en Belgique, en Espagne, en Turquie, aux États-Unis et en Asie. En 2007, elle a été commissaire du pavillon du Canada à la Biennale de Venise, où elle a présenté une exposition de l’artiste sculpteur David Altmejd (B.A. arts visuels, 1998), dont elle diffuse le travail depuis 1998.
Membre de la Société royale du Canada et auteure de plusieurs catalogues d’exposition et ouvrages, la directrice a été la première récipiendaire au Canada du Prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain de la Fondation Hnatyshyn, en 2007.
Pour Louise Déry, la pratique du commissariat et de l’écriture exprime un souci de compréhension et de diffusion des connaissances en art contemporain et actuel. De Rober Racine à Françoise Sullivan, de Raphaëlle de Groot à Nancy Spero, de David Altmejd à Michael Snow, de Giuseppe Penone à Shary Boyle ou de Dominique Blain à Artur Zmijewski, ses projets portent la marque d’un rapport intègre à l’artiste et aux œuvres. Ils constituent, chaque fois, une occasion d’expérimenter le potentiel narratif des œuvres au sein de l’exposition ainsi que leurs relations entre elles et avec le spectateur.
«Un commissaire d’exposition, c’est d’abord un spécialiste qui développe un savoir approfondi sur un domaine artistique ou sur un artiste», expliquait la directrice dans une entrevue accordée à Actualités UQAM en 2015. Avec une telle connaissance, il est plus facile, disait-elle, de penser les œuvres dans leur rapport entre elles et de faire en sorte que les visiteurs d’une exposition puissent se déplacer d’une œuvre à l’autre tout en faisant des liens. «En visitant une exposition, le public ressent une rumeur; et plus le commissaire possède de connaissances, plus la rumeur est audible.»