Joanne Otis, professeure au Département de sexologie, a reçu la médaille de l’Assemblée nationale du Québec pour ses travaux favorisant la diversité sexuelle, à l’occasion du Gala Arc-en-ciel du Conseil québécois LGBT, qui avait lieu le 28 octobre dernier. Cette médaille, décernée en guise de reconnaissance à des personnes qui se distinguent par leur engagement auprès de la communauté, lui a été remise par la députée de Taschereau, Agnès Maltais.
Depuis 30 ans, Joanne Otis réalise des projets de recherche sur la santé et l’éducation sexuelles, notamment en matière de prévention du VIH chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, ainsi que sur la lutte contre la sérophobie.
La professeure souligne que ses projets de recherche, axés sur l’action, ont longtemps suscité un certain mépris de la part de la communauté scientifique. «Malgré le fait que l’on disait que je faisais de la recherche utilitaire, de second ordre, j’ai tenu le coup contre vents et marées, dit-elle. Aujourd’hui, en constatant que mes travaux ont servi d’outils de transformation, de revendication et de prise de pouvoir, j’ai la confirmation que j’ai fait le bon choix.»
Même si les personnes LGBT doivent toujours faire face à de nombreux défis – violence, discrimination, hétérosexisme, amélioration de l’accès aux services de santé –, la chercheuse se dit fière des avancées des trois dernières décennies. «J’ai débuté ma carrière au début d’une épidémie dévastatrice, qui a touché la communauté LGBT de façon effrayante, affirme-t-elle. De nouveaux médicaments efficaces contre le VIH ont été découverts ces dernières années, ce qui nous donne de l’espoir. Je serai heureuse si je peux voir la fin de ce fléau.»