Les doctorants Maxime Fortin (psychologie) et Paméla Trudeau-Fisette (linguistique) figurent parmi les étudiants chercheurs qui ont obtenu un prix de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), à l’occasion de la cinquième édition des Journées de la relève en recherche. Cet événement, qui s’est déroulé à Québec les 21 et 22 septembre, vise à souligner les travaux de recherche des étudiants et leur contribution à l’avancement des connaissances. Il est organisé par l’Acfas et les trois Fonds de recherche du Québec.
Lauréat dans la catégorie Doctorat du Prix Acfas IRSST, parrainé par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail, Maxime Fortin s’intéresse au stress post-traumatique en milieu de travail. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) affecte de nombreux individus ayant vécu des expériences éprouvantes – accidents de travail, accidents de la route, actes criminels – et laisse une trace indélébile dans la mémoire. Il a aussi des répercussions importantes dans la vie quotidienne, comme l’absentéisme au travail. Sous la supervision des professeurs du Département de psychologie Ghassan El-Baalbaki et Christophe Fortin, le doctorant travaille à un projet visant à optimiser la thérapie cognitivo-comportementale par l’étude d’un nouveau format adapté aux besoins individuels. Ce format comprend un nombre de séances flexibles et prend en compte des problèmes connexes, tels que les troubles du sommeil et la dépression majeure, présents chez 83 % des personnes souffrant d’un TPST. L’étude permettra de déterminer les paramètres d’efficacité de cette thérapie et d’éclairer les cliniciens sur les stratégies à privilégier.
Paméla Trudeau-Fisette compte parmi les quatre lauréats du Concours de vulgarisation de la recherche de l’Acfas, parrainé par le Secrétariat à la politique linguistique du Québec. Elle a réalisé une vidéo intitulée «La parole entendue et vue!». Lors de ses études de maîtrise, Paméla Trudeau-Fisette s’est intéressée au rôle de la vision dans le développement des habiletés de parole chez les adultes voyants et non-voyants. Passionnée par les indices sensoriels que l’on exploite pour comprendre le fonctionnement de la parole, elle effectuera un séjour au GIPSA-lab, une unité de recherche mixte relevant du CNRS et de l’Institut national polytechnique de Grenoble, où elle travaillera avec des chercheurs de renom dans le domaine de la multimodalité de la parole. Pour son projet doctoral, elle souhaite définir l’apport des informations auditives, visuelles et proprioceptives dans le développement des mécanismes de perception et de production de la parole.