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Récital pour la paix

Le pianiste Pierre Jasmin souligne la Journée internationale pour l’élimination des armes nucléaires.

27 septembre 2017 à 12 h 09

Mis à jour le 28 septembre 2017 à 14 h 09

Pierre Jasmin. Photo: Frédérique Ménard-Aubin

À l’occasion de la 4e Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le 26 septembre, le pianiste et professeur retraité du Département de musique Pierre Jasmin a présenté un concert-bénéfice au profit des Artistes pour la paix à la salle Marie-Gérin-Lajoie. Organisé en collaboration avec le Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté (Centr’ERE), dirigé par la professeure Lucie Sauvé (Département de didactique), cet événement s’est déroulé sous la présidence d’honneur de Corinne Gendron, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale.

Pierre Jasmin a interprété des œuvres de Bach, Beethoven, Mozart et Chopin. Vice-président des Artistes pour la paix, ce soliste réputé qui a donné des concerts dans une vingtaine de pays à travers le monde est membre du comité de direction du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire.  

Le concert visait aussi à souligner le 60e anniversaire de l’organisation internationale Pugwash, lauréate du Prix Nobel de la paix en 1995. Fondé en 1957, à Pugwash, en Nouvelle-Écosse, ce rassemblement de personnalités des mondes universitaire et politique cherche à réduire les dangers de conflits armés dans le monde.   

Pour un traité anti-nucléaire

Le 7 juillet dernier, à l’ONU, 122 pays ont voté une résolution en faveur de l’adoption d’un traité d’interdiction des armes nucléaires. Cette initiative est appuyée par les Artistes pour la paix et par d’autres organisations au pays et à l’étranger. On compte environ 15 000 armes nucléaires dans le monde – dont 93 % américaines et russes.

À l’instar des autres pays membres de l’OTAN, de la Russie et de la Chine, le Canada refuse de s’associer à la résolution. Selon le gouvernement fédéral, un tel traité serait inefficace, car aucun des neuf pays possédant des armes nucléaires ne veut l’appuyer. «L’OTAN a mené une campagne féroce auprès de ses membres pour les dissuader de participer aux négociations en vue de la conclusion d’un traité interdisant les armes nucléaires, souligne Pierre Jasmin On ne peut pas affirmer qu’une démarche est inefficace quand on fait tout pour la saboter. Il est quand même significatif qu’elle soit appuyée par les deux tiers des pays du monde ainsi que par le Secrétaire général de l’ONU et la Croix-Rouge internationale.»