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Musée du sida

Philippe Dumaine propose une pièce sur les liens entre mémoire, maladie et action politique.

25 avril 2017 à 15 h 04

Mis à jour le 25 avril 2017 à 17 h 04

La pièce (More) propositions for the Aids Museum est une version revue et augmentée d’un spectacle présenté en 2014 aux Écuries dans le cadre du Festival Phénomena.Photo: Julien Hébert

Un artiste meurt du sida dans l’isolement, un groupe d’activistes lutte contre l’envie de tout oublier et de faire la fête, une drag queen se prépare pour son entrée en scène… ces différents tableaux constituent la trame de (More) propositions for the Aids Museum, ou (M)PFTAM en version abrégée, une création interdisciplinaire qui aborde la crise du sida et sa mémoire, tout en explorant la colère et l’espoir qui poussent à l’action politique. À travers le corps, le texte, la musique et l’image, la pièce tente de faire sens de cette histoire effacée des récits officiels tout en réfléchissant aux urgences de ce combat dans un contexte politique actuel.

La pièce a été créée par projets hybris, un collectif interdisciplinaire animé par les théories et pratiques queer et féministes, dont Philippe Dumaine (B.A. art dramatique, 2010), responsable de la médiation à la Galerie de l’UQAM et candidat à la maîtrise en histoire de l’art, et Mylène Bergeron (Majeure études théâtrales, 2016) sont les cofondateurs. Philippe Dumaine et Mylène Bergeron signent respectivement la mise en scène et la réalisation des costumes ainsi que la coordination de la pièce. Plusieurs Uqamiens ont aussi pris part à la pièce, dont Philippe Dandonneau (B.A. danse, 2014) et Antoine Beaudoin Gentes (M.A. théâtre, 2016) à la performance; Hugo Dalphond (M.A. théâtre, 2016), candidat au doctorat en études et pratiques des arts, aux lumières; Maude Arès, candidate à la maîtrise en arts visuels et médiatiques, à la vidéo et à la performance; et Mykalle Bielinski (B.A. art dramatique, 2011) à la composition musicale et à la performance.

(M)PFTAM prend la forme d’une suite de tableaux bigarrés qui créent du sens par effets de répétition, de contamination et d’association d’idées. Elle propose un chaos organisé, un musée fictif et vivant. S’en dégage toutefois une attention particulière aux corps, épicentres de la crise, ainsi qu’à la place réservée à cette mémoire dans les productions culturelles. Souvent, l’ironie perce, désamorçant le tragique et révélant une posture iconoclaste qui refuse de s’enliser dans la nostalgie.

La pièce bilingue est une version revue et augmentée d’un spectacle présenté en 2014 aux Écuries dans le cadre du Festival Phénomena. (M)PFTAM est présentée au théâtre La Chapelle le mardi 25 avril, le jeudi 27 avril et le vendredi 28 avril, à 20h.