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Miser sur la mobilisation des connaissances

La revue britannique International Innovation publie un article sur l’approche adoptée par l’UQAM pour améliorer les impacts scientifique et social de la recherche.

12 janvier 2016 à 17 h 01

Mis à jour le 3 mai 2016 à 9 h 05

Caroline Roger, directrice du Service des partenariats et du soutien à l’innovation, Catherine Mounier, vice-rectrice à la Recherche et à la création, Marcel Simoneau, directeur intérimaire du Service aux collectivités, Dominique Robitaille, cadre conseil au Bureau de la vice-rectrice à la Recherche et à la création. Photo: Nathalie St-Pierre

Dans une entrevue accordée récemment à la revue britannique International Innovation, dont on peut consulter ici la version intégrale, la vice-rectrice à la Recherche et à la création Catherine Mounier présente les efforts déployés par l’UQAM pour consolider les liens entre ses chercheurs et leurs partenaires économiques et sociaux (groupes communautaires, organismes publics ou entreprises privées), au moyen de la mobilisation des connaissances. Caroline Roger, directrice du Service des partenariats et du soutien à l’innovation (SePSI), et Marcel Simoneau, directeur intérimaire du Service aux collectivités (SAC), ont également participé à l’entretien.

La vice-rectrice et ses deux collaborateurs rappellent la définition du concept de mobilisation des connaissances donnée par le réseau pancanadien Impact Recherche (RIR), auquel l’UQAM a adhéré en 2010, qui regroupe 11 universités et qui cherche à maximiser l’impact de la recherche pour le plus grand bénéfice des Canadiens. Selon le RIR, la mobilisation des connaissances vise à mettre en relation les chercheurs universitaires avec des collectivités et des organisations afin de trouver des solutions durables à des problèmes dans divers domaines: social, économique, culturel, de l’environnement et de la santé.

La mobilisation des connaissances concerne également les recherches partenariales qui permettent de fournir des outils d’aide à la décision pour l’élaboration de politiques publiques et de programmes sociaux, soulignent Catherine Mounier, Caroline Roger et Marcel Simoneau. Ces derniers expliquent que la mobilisation des connaissances prend des formes diverses et repose sur une coconstruction de savoirs complémentaires, soit l’expertise des chercheurs et celle de leurs partenaires.

La vice-rectrice Catherine Mounier dit se réjouir que le Canada ait adopté récemment une stratégie nationale de la science, de la technologie et de l’innovation, qui s’inspire du concept de mobilisation des connaissances. Cette approche, l’UQAM l’a développée bien avant l’adoption de la nouvelle stratégie, observe Catherine Mounier. «L’UQAM a toujours été sensible aux besoins des populations marginalisées et défavorisées», souligne la vice-rectrice. Celle-ci rappelle, avec Marcel Simoneau, que l’Université a adopté, dès 1979, une politique institutionnelle de services aux collectivités afin de permettre à des groupes et à des communautés d’avoir accès au savoir universitaire: organismes communautaires, groupes de femmes, syndicats. Cette politique, qui s’est incarnée dans le Service aux collectivités (SAC) – agent d’interface entre les chercheurs et des organismes externes –, a favorisé au fil des ans le déploiement dans différentes facultés de projets de recherche partenariale.

L’article d’International Innovation présente, par ailleurs, le rôle et la mission des services de l’UQAM qui, outre le SAC, soutiennent la mobilisation des connaissances, soit le Service des partenariats et du soutien à l’innovation (accompagnement des chercheurs dans l’établissement de partenariats avec des acteurs industriels, gouvernementaux et de la société civile), le Service de la recherche et de la création (soutien aux professeurs dans la planification de leurs projets de recherche et demandes de subventions) et le Service des relations internationales.

La revue cite également des exemples de réalisations et de projets de recherche à l’UQAM qui reposent sur la mobilisation des connaissances, notamment les travaux de la professeure Joanne Otis, du Département de sexologie, sur le bien-être sexuel des hommes et des femmes vivant avec le VIH, et la création d’un régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes, regroupant quelque 3 000 personnes, projet auquel le SAC a été étroitement associé.