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Solidarité et inventivité

Le recteur Robert Proulx lance un appel à une solidarité renouvelée pour assurer le développement de l’UQAM.

14 janvier 2016 à 16 h 01

Mis à jour le 15 janvier 2016 à 8 h 01

Campus central de l’UQAM. Photo: Nathalie St-Pierre

Dans un texte disponible sur le site web du rectorat, le recteur Robert Proulx identifie les défis à relever pour l’année à venir et appelle la communauté uqamienne à faire preuve d’une solidarité renouvelée. Il s’agit du texte de l’allocution que le recteur devait prononcer le 14 janvier devant les membres de la communauté universitaire à la salle Marie-Gérin-Lajoie. Une manifestation de membres du Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE) devant sa résidence privée dans la soirée du 13 janvier et de nouvelles perturbations prévues ont incité la direction de l’Université à annuler l’événement.

Dans son allocution, le recteur tient à exprimer sa confiance en l’avenir, malgré les difficultés financières. Citant plusieurs réalisations, notamment de professeurs et d’étudiants, il rappelle les succès remportés par l’UQAM au cours des trois dernières années à l’échelle locale, nationale et internationale. «Toutes ces réalisations – survenues dans un contexte assez difficile, on en conviendra – me donnent confiance en l’avenir. Elles constituent la preuve que nous avons à l’UQAM des professeures, professeurs de haut niveau, des chargées, chargés de cours passionnés, des étudiantes et étudiants talentueux, des personnes diplômées qui rayonnent et du personnel administratif et de soutien expérimenté, qui, chacune, chacun à leur manière, concourent au développement de notre université.»

Le recteur note, par ailleurs, que les représentations auprès du gouvernement, même si rien n’est encore officiel, semblent avoir porté fruit. «On nous a laissé entendre que les universités n’auraient pas à subir de nouvelles compressions au cours de la prochaine année. Si cela se confirme, ce sera une bonne nouvelle.»

«Enfin, et ceci est un atout extraordinaire, je sais qu’au-delà des différends et des conflits qui parfois nous opposent, les membres de l’UQAM ont un attachement profond pour leur institution. Cette certitude me donne aussi confiance en l’avenir», souligne Robert Proulx.

Cela dit, la situation financière de l’UQAM – avec un déficit prévu de 12,5 millions de dollars en 2015-2016 – demeure préoccupante. Parmi les actions prioritaires figurent le dépôt, au Conseil d’administration, d’un plan de résorption du déficit et la poursuite des discussions avec le gouvernement pour convenir d’un nouveau plan d’atteinte de l’équilibre budgétaire. «Nous allons évidemment faire valoir que le Plan de retour à l’équilibre 2009-2016 n’a jamais fait l’objet d’une réévaluation, observe Robert Proulx. Or, bien malin qui aurait pu prévoir, il y a sept ans, au moment de la conclusion de cette entente, que près de 25 millions de dollars de compressions récurrentes nous seraient imposés au cours des trois dernières années.»

La direction de l’Université poursuivra également ses représentations auprès du gouvernement et des partenaires de divers milieux pour un réinvestissement dans le réseau des universités et continuera de défendre l’idée qu’il faut concevoir l’éducation comme un investissement et non comme une dépense.

Le recteur insiste sur l’importance de créer les conditions favorables permettant à l’UQAM de mener à bien ses activités et de développer davantage sa capacité à accueillir, à former et à diplômer des étudiants aux horizons socioéconomiques et géographiques diversifiés; à pousser plus loin les frontières du savoir et à enrichir la culture par la recherche fondamentale, la recherche-création et la recherche-action; à participer à la recherche de solutions aux enjeux collectifs; à s’ouvrir aux besoins et aux demandes des collectivités.

Des orientations stratégiques

L’ampleur de la tâche est certes considérable, convient Robert Proulx. Mais l’UQAM dispose maintenant d’un Plan stratégique qui est né d’une vaste consultation au sein de la communauté. Une consultation qui a permis d’établir des priorités et de regarder vers l’avenir. Le Plan comprend quatre grandes orientations touchant tous les aspects de la vie universitaire: l’actualisation des modes de développement de l’UQAM; l’instauration des pratiques de gestion plus efficientes; la mise en place d’un milieu de vie sain, dynamique et stimulant; l’ancrage de l’Université dans son milieu et son ouverture sur le monde.

«L’adoption d’un Plan stratégique n’est pas une fin en soi, c’est plutôt le début de sa mise en œuvre. L’essentiel reste donc à faire! En d’autres termes, il nous faudra, dans nos unités académiques, dans nos services, nous doter de plans d’action nous permettant d’atteindre nos objectifs, pour que l’Université que nous imaginons aujourd’hui devienne celle de demain.»

Au cours des prochaines semaines, Robert Proulx effectuera une tournée des facultés et de l’École afin d’échanger sur le plan stratégique et sur les moyens de transformer les orientations en actions.

«Cette communauté, j’en suis convaincu, est capable de solidarité et d’inventivité, si l’objectif vise à assurer le développement de notre université en continuité – et non en rupture – avec son histoire, ses valeurs. C’est le pari que je fais aujourd’hui», conclut le recteur.