La professeure du Département d’histoire Joanne Burgess (Ph.D. histoire, 1987) a été admise, le 31 août, au Cercle d’excellence de l’Université du Québec. Cette distinction vient souligner sa contribution majeure à la discipline historique et au rayonnement de l’UQAM, ainsi que son apport à la communauté montréalaise et à la société québécoise.
Reconnue comme l’une des historiennes les plus prolifiques au Québec et au Canada, Joanne Burgess enseigne à l’UQAM depuis 1981. Directrice du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal, elle a aussi dirigé l’Institut du patrimoine de 2010 à 2016.
Passionnée par Montréal
Spécialiste de l’histoire de l’industrialisation et du travail aux 19e et 20e siècles, Joanne Burgess entretient depuis plus de 30 ans une relation passionnée avec Montréal. Elle s’est intéressée, notamment, aux activités portuaires, au développement de l’industrie de l’alimentation, au quartier Plateau Mont-Royal, aux magasins-entrepôts du Vieux-Montréal, aux maisons de chambre et à la culture ouvrière.
Le patrimoine industriel montréalais, qui regroupe des éléments à la fois matériels (bâtiments, équipements, machines, outils) et immatériels (savoir-faire reliés au monde du travail, histoires d’entreprises), occupe une place particulière dans l’ensemble de ses travaux. La chercheuse estime que la sauvegarde et la requalification des bâtiments industriels servent la mémoire collective en faisant de ces lieux des témoins privilégiés de l’évolution économique, technique et sociale.
Miser sur les partenariats
Joanne Burgess a bâti, au fil du temps, des partenariats fructueux avec des musées, des bibliothèques, des ministères et des associations de quartier. Le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal, qu’elle a fondé en 2006, a réalisé plusieurs expositions avec, entre autres, l’Écomusée du fier monde, le musée McCord et le Centre d’histoire de Montréal. Il a aussi collaboré avec la Ville de Montréal dans le cadre, entre autres, de deux projets importants: l’histoire des grandes rues de Montréal et une bibliographie des études sur l’histoire de Montréal, laquelle réunit quelque 10 000 notices,
Ce même esprit de collaboration anime le chantier de recherche et d’animation scientifiques intitulé «Montréal, plaque tournante des échanges: histoire, patrimoine, devenir», que dirige la professeure. Ce projet ambitieux, dont les résultats seront mis en valeur dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, met à profit les technologies numériques et de modélisation 3D/4D. Il réunit 26 chercheurs universitaires et 11 organismes muséaux, publics et gouvernementaux qui, ensemble, tentent de comprendre comment le passé métropolitain de Montréal a orienté les interventions des dernières décennies et comment il peut influencer celles de l’avenir.
Joanne Burgess a remporté, en 2011, le Prix d’histoire du Gouverneur général d’excellence des programmes en musées: Histoire vivante pour le projet collaboratif Branle-Bas de combat! La vie au port de Montréal 1929-1945. Puis, en 2015, l’Association francophone pour le savoir (Acfas) lui a décerné le prix André-Laurendeau (sciences humaines) pour avoir contribué à faire de l’histoire un levier de développement social et communautaire.