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En mission au Japon

Des étudiants participent à une mission diplomatique à l’invitation du ministère japonais des Affaires étrangères.

Par Valérie Martin

31 mars 2016 à 15 h 03

Mis à jour le 1 avril 2016 à 14 h 04

La délégation uqamienne au Japon.

Vingt et un étudiants de l’UQAM ont participé, en février dernier, au projet Kakehashi. Ce programme de diplomatie publique consiste à mieux faire connaître le Japon auprès des étudiants canadiens, tout en faisant la promotion des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays. C’est la première fois que des étudiants québécois participaient à un tel projet, qui a été mis en place par le ministère des Affaires étrangères du Japon et par la Fondation de l’Asie-Pacifique du Canada.

Les Uqamiens, provenant de divers champs disciplinaires, ont été sélectionnés en fonction de leur intérêt envers la langue et la culture japonaises, à l’initiative de Misa Hirai, qui donne les cours de langue et de culture japonaises à l’École de langues. En collaboration avec le Consulat général du Japon à Montréal, la maître de langue a présenté un dossier de candidature au ministère des Affaires étrangères japonais. L’UQAM a été choisie pour la qualité de son école de langues et de ses programmes.

Le séjour d’un peu plus d’une semaine, tous frais compris, a permis aux étudiants d’acquérir une meilleure compréhension du Japon, de son histoire, de sa culture et de sa politique étrangère. La délégation uqamienne a visité des établissements d’enseignement supérieur, des entreprises, publiques et privées, et différentes attractions touristiques à Tokyo et à Chofu, un arrondissement de la capitale. Les participants ont pu, notamment, visiter l’Université Kanda Gaigo, le Bunka Fashion College, le siège social de la Japan Broadcasting Corporation (NHK), l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise JAXA, le Palais impérial, le studio d’animation Asura Film et différents quartiers de la ville. «Nous avons, par exemple, participé à un cours sur la politique étrangère du Japon donné par le ministre des Affaires étrangères, pris part à une conférence sur l’avenir des médias au Japon, à l’Université Kanda Gaigo, et avons été reçus par la déléguée générale du Québec au Japon», précise Karine Pontbriand (B.A. relations internationales et droit international, 2013), participante au projet et candidate à la maîtrise en communication (communication internationale et interculturelle).

La programmation, élaborée par la maître de langue Misa Hirai en collaboration avec le ministère japonais, était conçue en fonction des intérêts des étudiants uqamiens. «Nous disposions également de temps libre durant les soirées», ajoute l’étudiante.

Un tel programme permet au gouvernement japonais de former des ambassadeurs du Japon à l’étranger, «mais aussi de susciter l’intérêt des étudiants à poursuivre des études supérieures au Japon, ou à aller travailler là-bas dans des domaines comme les affaires, la diplomatie ou la communication», souligne Karine Pontbriand, qui souhaite pour sa part poursuivre des études doctorales au Japon.

La délégation japonaise a visité l’UQAM en mars dernier. Sur la photo, on peut voir, à droite, la candidate à la maîtrise Karine Pontbriand et la maître de langue Misa Hirai, qui tiennent la bannière.

Six étudiants japonais de l’Université Kanda ont visité à leur tour le Québec en mars dernier. «Ils ont beaucoup apprécié leur expérience à la cabane à sucre, raconte Karine Pontbriand qui a hébergé deux membres de la délégation japonaise durant leur séjour d’une semaine. Les Japonais sont très attachés aux traditions et raffolent des produits locaux et du terroir. Les étudiants japonais ont pu aussi déguster des bières et des fromages québécois.

Karine Pontbriand retient de son séjour l’extrême générosité, la ponctualité et le sens admirable du respect et de l’organisation des Japonais. «Tout a fonctionné au quart de tour, dit-elle. Aucun aspect du voyage n’avait été négligé. Le Japon est un pays fascinant, à la croisée entre tradition et modernité.»