
La Faculté des sciences humaines a souligné, le 25 novembre dernier, le travail, l’engagement et les réalisations exceptionnelles de ses membres dans le cadre de la quatrième édition de la soirée festive Les sciences humaines en tête et en fête. En plus de remettre des prix d’excellence à trois professeurs, deux diplômés et un employé, la Faculté a félicité toutes les personnes lauréates de prix et de distinctions au cours de la dernière année.
Prix d’excellence en recherche
Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie, est reconnue internationalement pour ses recherches en prévention des maladies chroniques et sur l’impact des interventions comportementales, comme la communication motivationnelle, sur les comportements en santé et les effets des maladies chroniques. La professeure a obtenu de nombreux prix et bourses, dont ceux de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, de l’Association canadienne de psychologie, du Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) et des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Pour ses recherches, Kim Lavoie a obtenu 22 millions de dollars provenant d’organismes publics (IRSC, FRSQ) et privés, dont quatre millions à titre de chercheuse principale. La professeure est présentement directrice de la Division de la recherche sur les maladies chroniques à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et codirectrice du Centre de médecine comportementale de Montréal. Kim Lavoie est aussi présidente de la Chaire de psychologie de la santé et de médecine comportementale de l’Association canadienne de psychologie et du Réseau canadien pour la promotion de la santé et des changements de comportement (CAN-Change).
Prix d’excellence en enseignement – relève
Professeur au Département de psychologie depuis 2011, Ghassan El-Baalbaki sait transmettre sa passion à ses étudiants tout en les captivant par son dynamisme et son sens de l’humour. Excellent pédagogue, il sait vulgariser les concepts afin d’en faciliter la compréhension au moyen d’exemples concrets. Selon le professeur, la formation universitaire doit aller au-delà de l’instruction. «Elle est pour l’esprit ce que l’ingénierie agricole est au sol.» Ghassan El-Baalbaki contribue par ailleurs au rayonnement du Département de psychologie, de la Faculté des sciences humaines et de l’UQAM en donnant des formations à l’étranger, notamment au Liban et à Madagascar, et en développant des liens avec des universités de ces pays.
Prix jeune chercheur
Les travaux du professeur Marcos Ancelovici, du Département de sociologie, portent sur l’action collective, les organisations et les mouvements sociaux ainsi que sur la sociologie de Pierre Bourdieu. Ses recherches l’ont amené à effectuer de nombreuses enquêtes de terrain au Canada, au Chili, en Espagne, aux États-Unis, en France ainsi qu’aux Pays-Bas. Reconnu pour son dynamisme et son implication dans de multiples projets, le professeur est responsable du Collectif de recherche interdisciplinaire sur la contestation (CRIC). L’excellence de sa thèse de doctorat réalisée au Massachusetts Institute of Technology (MIT) a été reconnue, en 2008, par le prix Georges Lavau Dissertation de l’Association américaine de science politique. Cette même association l’a de nouveau récompensé, en 2013, en lui décernant le Frank L. Wilson Best Paper Award pour sa collaboration à une équipe internationale de chercheurs dont les travaux portaient sur la résilience sociale dans un contexte néolibéral. Marcos Ancelovici s’était joint, en 2009-2010, à ce groupe de chercheurs en tant que Global Scholar, à l’invitation de la Canadian Institute for Advanced Research. Les recherches du professeur ont été financées par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) (2009-2012), le Conseil de recherches en sciences humaines (2012-2017) et le FRQSC-Soutien aux équipes de recherche (2008-2012; 2015-2017).
Prix Atlas – employé
L’UQAM n’a plus de secrets pour François Moquin (B.A. géographie, 1980; M.A. géographie, 1985), animateur pédagogique au Département de géographie, qui y travaille depuis une trentaine d’années en plus d’y avoir étudié. Ses compétences, son dévouement, son calme et sa vision font de lui une personne-ressource incontournable et indispensable au personnel et aux étudiants du Département. Avec doigté, minutie et souci du détail, il sait gérer et utiliser le matériel scientifique pour les sorties sur le terrain et l’équipement des laboratoires de géographie à la fine pointe de la technologie. Généreux et attentionné, il contribue par le fait même à créer un milieu d’apprentissage et de travail dynamique où règne un bel esprit d’équipe.
Prix de la meilleure thèse de doctorat
Les travaux de recherche de Caroline Émond (Ph.D. linguistique, 2014) se situent au carrefour de la phonétique et de la pragmatique tout en permettant de nombreuses applications porteuses d’avenir. Les connaissances ainsi produites sur les variations prosodiques reliées à la perception du sourire en français québécois rendent possible l’instauration de programmes d’intervention ciblés dans les domaines où la relation d’aide est importante, comme les soins de santé et le soutienaux personnes démunies. Intitulée «Les corrélats prosodiques et fonctionnels de la parole perçue souriante en français québécois spontané», la thèse a été réalisée sous la codirection des professeures Lucie Ménard, du Département de linguistique, et Marty Laforest, du Département de lettres et communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Chercheuse postdoctorale au Laboratoire pour l’informatique et la mécanique des sciences de l’ingénieur (LIMSI), à Orsay, en France, Caroline Émond poursuit ses travaux sur l’influence des modalités audio, visuelle et audiovisuelle, et sur la perception interculturelle du sourire.
Prix Les sciences humaines changent le monde
Ce prix, qui reconnait l’impact des diplômés sur la société, a été décerné à Pierre Pineau (B.T.S., 2005), organisateur communautaire au Centre de santé et de services sociaux de Saint-Léonard et Saint-Michel pour un projet de sécurité alimentaire auquel il a collaboré en compagnie de ses collègues. Le Marché ambulant de Saint-Léonard a pour objectif de fournir des aliments frais à la population de l’arrondissement, dont plus du quart vit sous le seuil de faible revenu tout en ayant un accès nul ou négligeable à des fruits et légumes. Le projet comporte un volet d’animation et d’éducation populaire afin de sensibiliser les résidents à une bonne alimentation. Des ateliers d’information, des dégustations et des outils éducatifs sont ainsi offerts.