Pour la première fois depuis sa création en 1996, l’École de langues a procédé à une évaluation en profondeur de sa dizaine de certificats et programmes courts, un processus qui s’est étalé sur les trois dernières années. «Ces évaluations nous ont permis de mesurer le taux de satisfaction des étudiants et de nous orienter vers les changements à apporter, affirme Marie-Cécile Guillot, directrice de l’École de langues. Nous avons également profité de l’occasion pour réviser la pertinence sociale et scientifique de l’ensemble de nos programmes.»
À compter de l’automne 2015, le certificat en français écrit pour non-francophones, nommé ainsi à sa création au début des années 1990, changera de nom pour certificat de perfectionnement en français langue seconde. «Les diplômés du programme – hispanophones, russophones, sinophones ou autres – ne souhaitaient plus être étiquetés comme non-francophones, particulièrement lorsqu’ils se présentaient en entrevue», explique la directrice. L’ajout du terme «perfectionnement» dans le nom du programme n’est pas anodin. «Les cours s’adressent maintenant à des étudiants ayant déjà des compétences en français, et non plus à des débutants.»
Outre le changement de nom, ce certificat proposera davantage de cours arrimés à la culture québécoise, que l’on pense aux cours Culture et débats de société au Québec et Langue, culture et société québécoises, par exemple. L’évaluation de ce programme a révélé que les activités de jumelages interculturels entre étudiants francophones et non-francophones, qui ont touché plus de 10 000 étudiants depuis 2002, étaient appréciées des étudiants. Elles seront maintenues.
Cours et cheminements simplifiés
Dans les autres certificats offerts à l’École de langues, les modifications ont principalement touché l’offre de cours. Le certificat en allemand et le certificat en espagnol ont été enrichis de nouveaux cours spécifiquement axés sur les compétences orales. Dans le cas du certificat en langues et cultures d’Asie, les compétences orales et écrites en chinois, qui faisaient auparavant l’objet de cours distincts, ont été fusionnées au sein du même cours. «De plus, les grilles de cheminement de tous les programmes ont été assouplies, ce qui permettra aux étudiants de mieux concilier études, travail et famille», mentionne Marie-Cécile Guillot.
Plusieurs programmes exigent des étudiants qu’ils passent un test de classement avant leur entrée, afin de suivre les cours adaptés à leur niveau de maîtrise de la langue. Afin d’améliorer l’efficacité dans l’organisation de ces tests et dans la transmission des résultats, le Centre d’évaluation des compétences linguistiques a été créé à l’hiver 2014. Les candidats peuvent ainsi passer un test de classement – en anglais, français, espagnol, allemand, arabe, chinois, italien, japonais, portugais ou russe – et recevoir leurs résultats en moins de deux semaines.
Enfin, un nouveau programme court de premier cycle de mise à niveau universitaire en français a été créé l’an dernier afin de faciliter l’intégration de certains étudiants ayant obtenu un diplôme à l’étranger.
Historique des programmes en langues à l’UQAM
- Années 1970: des cours en anglais, en allemand et en espagnol sont offerts, mais ne sont pas intégrés au sein de programmes d’études. Les étudiants ne reçoivent donc pas de diplôme ou d’attestation pour la réussite des cours.
- Début des années 1990: création du certificat en français écrit pour non-francophones.
- 1996: fondation de l’École de langues
- 1998: création des certificats et programmes courts en anglais, allemand et espagnol
- 2002: création des certificats en langues et cultures arabes et en langues et cultures d’Asie
- 2014: création du programme court de premier cycle de mise à niveau universitaire en français
Des programmes en demande
Plus d’un millier d’étudiants sont inscrits à un programme en langues. Si l’on ajoute les étudiants libres et les étudiants inscrits dans d’autres programmes de l’UQAM, l’École accueille près de 10 000 étudiants-cours par trimestre (cette unité de mesure calcule tous les cours suivis, entre 1 et 5 cours par étudiant).
Le certificat en anglais, qui compte à lui seul plus de 300 étudiants chaque trimestre, est le plus populaire parmi les universités francophones québécoises. «L’avantage d’avoir autant d’étudiants est que ces derniers peuvent choisir parmi une cinquantaine de cours d’anglais, autant à l’oral qu’à l’écrit, leur permettant d’avoir un cheminement personnalisé», précise Marie-Cécile Guillot.
Les étudiants de l’UQAM inscrits dans une douzaine de baccalauréats ont l’option de compléter leur programme d’études avec une concentration en allemand, en anglais ou en espagnol. Cette concentration, disponible pour les baccalauréats offrant au moins cinq cours au choix ou hors programme, donne droit à une attestation d’études dans la langue choisie. «Avec une attestation, il est plus facile de faire valoir ses habiletés langagières auprès d’un employeur.»
Nouveaux programmes
Ses programmes actuels ayant été évalués, l’École de langues planche maintenant sur la création de nouveaux programmes. Des avis d’intention ont été déposés en vue de créer, au cours des prochaines années, un baccalauréat en langue et culture modernes – qui combinerait l’apprentissage de deux langues – et un baccalauréat en langue et culture anglaises. Entre temps, l’ajout de concentrations en japonais, en chinois et en arabe est prévu pour 2016-2017.
«Tout le crédit pour le dynamisme de l’École de langues revient aux 28 maîtres de langues, à la centaine de chargés de cours et auxiliaires d’enseignement et à la dizaine d’employés de soutien, qui ont tous à cœur le développement de l’enseignement des langues à l’UQAM», mentionne Marie-Cécile Guillot.
La date limite pour une admission au trimestre d’automne est le 1er août.