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Boursier de l’AMF

Le doctorant Thomas Lalime est récompensé par l’Autorité des marchés financiers.

30 juillet 2015 à 10 h 07

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 25

Thomas Lalime

Thomas Lalime, doctorant en économique à l’École des sciences de la gestion, est l’un des sept lauréats d’une bourse d’excellence décernée par l’Autorité des marchés financiers, l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec. D’une valeur de 10 000 dollars, la bourse est accompagnée de la possibilité d’effectuer un stage rémunéré d’une période de 12 semaines au sein de l’organisation.

Établi à Montréal depuis 2008 en provenance d’Haïti, Thomas Lalime a complété une maîtrise en économie à l’Université de Montréal avant de s’inscrire en 2010 au doctorat en économique à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Sa thèse par articles, sous la direction du professeur Pierre-Carl Michaud, s’intitule «Essai sur l’épargne et la littératie financière des ménages». Le premier article, intitulé «Littératie financière et préparation à la retraite au Québec et dans le reste du Canada», coécrit avec son directeur, a été publié dans la revue québécoise L’Actualité économique.

Thomas Lalime est chroniqueur  pour le plus grand quotidien haïtien, Le Nouvelliste, basé à Port-au-Prince. «J’y publie tous les mardis une chronique intitulée “Des idées pour le développement” qui analyse, à la lumière de la théorie de la croissance et du développement économiques, pourquoi Haïti, jadis la Perle des Antilles, située à un peu plus d’un millier de kilomètres de la plus grande puissance du monde – les États-Unis –, est devenue le pays le plus pauvre de l’Amérique, souligne-t-il. Cette question est passionnante dans la mesure où Haïti se trouve sur la même île que la République dominicaine, qui a connu des avancées énormes en termes de progrès économique. Ma chronique aide à comprendre pourquoi ces deux pays, considérés comme les deux ailes d’un même oiseau, peuvent diverger autant en termes de développement économique.» Le doctorant a d’ailleurs fait paraître l’an dernier un ouvrage intitulé Économie haïtienne, radiographie d’un désastre (C3 Éditions).

Le doctorant espère étendre son engagement au Québec après la soutenance de sa thèse. «J’étudie un phénomène crucial pour le Québec, car avec le vieillissement de sa population, la province aura à faire face à des enjeux importants liés à l’épargne, à la préparation à la retraite et à la vulnérabilité des aînés à la pauvreté», note-t-il.