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Boursier Vanier

Le doctorant Boris Koenig obtient la plus prestigieuse bourse d’études supérieures au Canada.

27 novembre 2015 à 15 h 11

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 24

Boris Koenig, doctorant en sociologie.

Doctorant en sociologie, Boris Koenig figure parmi les lauréats 2015 de la bourse Vanier. Les candidats à ce programme de bourses, dont la valeur est de 50 000 dollars par année pendant trois ans, sont sélectionnés selon trois grands critères: l’excellence du dossier académique, le potentiel de recherche et les capacités de leadership.

Mené sous la direction de la professeure Marie Nathalie LeBlanc, du Département de sociologie, le projet de recherche de Boris Koenig s’intitule «Dynamiques interreligieuses et constructions culturelles du genre: une ethnographie des savoirs ésotériques en Côte d’Ivoire».

Sa recherche portera sur le rôle des savoirs et des pratiques occultes dans la vie quotidienne des habitants de la Côte d’Ivoire appartenant à différents milieux socioéconomiques, groupes d’âge, genres et confessions religieuses. Il s’intéressera également aux figures musulmanes, chrétiennes et autres de l’occulte et de la guérison – tant féminines que masculines –  et aux formes de savoirs ésotériques qu’elles mobilisent auprès des citadins qui ont recours à leurs services.

«Les savoirs et pratiques occultes se manifestent dans de multiples contextes, notamment dans la manière dont les jeunes s’approprient les technologies, comme Internet, dans leurs relations amoureuses ou encore dans le sport, souligne Boris Koenig. Ainsi, pour renforcer leurs performances, des athlètes consultent des féticheurs ou des marabouts.» En Afrique subsaharienne, les féticheurs et les marabouts sont des spécialistes en savoirs ésotériques, à qui l’on prête des pouvoirs de voyance et de guérison.

«En Côte d’Ivoire, comme dans d’autres pays, l’offre religieuse se dissémine entre, d’une part, les pratiques ésotériques de la sorcellerie et de la guérison et, d’autre part, les religions institutionnalisées que sont le catholicisme, l’islam et les mouvements évangéliques», observe le doctorant.  

À compter de février prochain, Boris Koenig se rendra à Abidjan, métropole de la Côte d’Ivoire, pour y mener ses recherches de terrain.